DÉCOUPANT DROIT LA PAROLE DE LA VÉRITÉ

 

C.I. Scofield (revu, adapté et abrégé par Bibliquest)

  Note Bibliquest sur l'intérêt de cette brochure : Dix esquisses de sujets figurant dans la Bible et qui sont essentiels pour avoir une compréhension correcte de la Bible en général (1. Les Juifs, les Gentils et l'Église de Dieu. 2. Les dispensations. 3. Les deux venues de Christ. 4. Les deux résurrections. 5. Cinq jugements différents. 6. La Loi et la grâce. 7. Les deux natures du croyant. 8. Position et état pratique effectif du croyant. 9. Le salut et les récompenses. 10. Les (vrais) croyants et les (simples) professants). — L'apôtre Pierre met en garde contre le danger de tordre l'Écriture Sainte (2 Pierre 3:16). Les chrétiens de Bérée sont loués pour le soin avec lequel ils contrôlaient par rapport à l'Écriture ce qui leur était prêché. Il est désirable que chacun étudie avec soin l'Écriture par lui-même, mais il est facile de s'égarer grossièrement dès le départ d'une telle étude. Cet ouvrage, étayé par de nombreuses citations bibliques, a pour but de donner des bases pour éviter ce danger.

 

2 Tim. 2:15 : « Étudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant justement (= découpant droit) la parole de la vérité » (2 Tim. 2:15).

 

Table des matières abrégée :

1     Introduction

2     Les Juifs, les Gentils et l’Église de Dieu

3     Les sept dispensations

4     Les deux Venues

5     Les deux résurrections

6     Les cinq Jugements

7     La Loi et la Grâce

8     Les deux natures du croyant

9     La position et l’état pratique effectif du croyant

10      Le salut et les récompenses

11      Les (vrais) croyants et les (simples) professants

 

 

 

Table des matières détaillée :

1     Introduction

2     Les Juifs, les Gentils et l’Église de Dieu

2.1      L’appel (comparaison de l’appel d’Israël et de celui de l’église)

2.2      Les règles de conduite

2.3      Les lieux d’adoration

2.4      L’avenir

2.4.1      Avenir de l’Église (céleste)

2.4.2      Avenir d’Israël (terrestre)

2.5      Conclusion sur la distinction entre Israël et l’Église

3     Les sept dispensations

3.1      1ère Dispensation — L’homme innocent

3.2      2ème Dispensation — L’homme sous la Conscience

3.3      3ème Dispensation — L’homme détenteur de l’autorité sur la terre

3.4      4ème Dispensation — L’homme sous la Promesse

3.5      5ème Dispensation — L’homme sous la Loi

3.6      6ème Dispensation — L’homme sous la Grâce

3.7      7ème Dispensation — L’homme sous le règne personnel de Christ

4     Les deux Venues

4.1      Deux lignes de prophéties

4.2      Les deux venues

4.3      Incrédulité en face des prophéties sur la venue du Seigneur

4.4      La seconde venue du Seigneur, future

4.4.1      Deux phases dans cette venue

4.4.2      La venue du Seigneur sera personnelle et corporelle

4.4.3      Contrastes entre les deux venues du Seigneur, passée et future

4.5      Ne pas interpréter symboliquement la venue du Seigneur

4.5.1      Ne pas confondre la venue personnelle du Seigneur avec de simples attributs de la divinité

4.5.2      Quelques événements qui ont été présentés à tort comme accomplissant la venue du Seigneur

4.5.3      La conversion d’un pécheur n’est pas la venue du Seigneur

4.5.4      La mort d’un chrétien n’est pas la venue de Christ, car :

4.5.5      La destruction de Jérusalem par les Romains n’était pas la seconde venue de Christ

4.5.6      La diffusion du christianisme n’est pas la seconde venue de Christ

4.5.7      Des événements doivent-ils précéder cette venue du Seigneur ?

5     Les deux résurrections

5.1      Plusieurs résurrections

5.2      Première résurrection

5.3      Résurrection de jugement

5.4      Résurrection des corps

6     Les cinq Jugements

6.1      Le jugement en rapport avec les croyants

6.2      Le jugement du péché chez le croyant

6.3      Tribunal de Christ, manifestation des œuvres des croyants

6.4      Le jugement des nations

6.5      Le jugement des morts qui n’ont jamais eu la vie de Dieu

6.6      Autres jugements :

7     La Loi et la Grâce

7.1      Distinguer les principes d’avec les dispensations

7.2      En quoi a loi et la grâce se distinguent

7.3      Qu’entend-on par « la loi » ? Les types qui s’y trouvent

7.4      Mauvais usage de « la loi »

7.5      Caractères de la loi

7.6      Effets de la loi — Pourquoi la loi ?

7.7      Ce que la loi ne peut pas faire

7.8      Le croyant n’est pas sous la loi

7.8.1      Romains 6

7.8.2      Romains 7

7.9      Quelle est la règle de vie du chrétien ?

7.10    Qu’est-ce que la grâce ?

7.11    Quel est le plan de Dieu dans la grâce

7.12    La loi et la grâce ne peuvent pas être confondus

8     Les deux natures du croyant

8.1      La vielle nature

8.2      La nouvelle nature

8.3      La délivrance de la puissance du péché

8.3.1      L’existence de la chair

8.3.2      Conflit entre les deux natures

8.3.3      Puissance pour surmonter la chair

8.4      Vie chrétienne normale

9     La position et l’état pratique effectif du croyant

9.1      Position du croyant

9.2      Position et état pratique effectif

9.3      Exhortations pratiques au croyant basées sur sa position

10      Le salut et les récompenses

10.1    Le salut est un don gratuit

10.2    Les œuvres qui plaisent à Dieu auront leur récompense

10.3    Le salut est une possession présente

10.4    Les récompenses seront accordées dans l’avenir

11      Les (vrais) croyants et les (simples) professants

11.1    Les croyants sont sauvés, les simples professants sont perdus

11.2    Les croyants sont récompensés — Ceux qui n’en ont que la prétention sont condamnés

 

 

 

1        Introduction

Dans 2 Timothée, le croyant est présenté sous sept caractères différents. Il est considéré comme un enfant (v. 1) ; un soldat (v. 3) ; un athlète (v. 5) ; un laboureur (v. 6) ; un ouvrier (v. 15) ; un vase (v. 21) ; et un serviteur (v. 24) :

  • comme enfant, Timothée est exhorté à se fortifier dans la grâce. La grâce va avec l’état de fils, tandis que la loi va avec la servitude (Galates),

  • comme soldat, Timothée est exhorté à souffrir et à ne pas s’embarrasser des choses de la vie ; ce sont-là les éléments propres à tout bon soldat,

  • comme vase, il doit être purifié, séparé ; comme serviteur, il doit être aimable, patient et doux ; et ainsi de suite pour ce qui concerne chacun de ces sept aspects de la vie comme chrétien,

  • comme ouvrier (1 Tim. 2:15) : « Étudie-toi à te présenter approuvé à Dieu, ouvrier qui n’a pas à avoir honte, exposant justement [= découpant droit] la parole de la vérité ». Besoin de bien voir les parties distinctes, ou divisions de la Bible, sinon peu de profit et confusion et étude ennuyeuse.

 

Le but de cette brochure est d’indiquer dix choses à distinguer, les distinctions les plus importantes de la Parole de Dieu (= la Parole de Vérité). Que celui qui étudie la Parole fasse comme les habitants de Bérée (Actes 17:11) qui, avec noblesse, examinaient chaque jour les Écritures pour voir si les choses étaient ainsi qu’on leur disait.

 

2        Les Juifs, les Gentils et l’Église de Dieu

Le mot « Gentil » signifie « non Juif ». Les expressions « les Gentils » et « les nations » ont le même sens.

 

Texte-clé  « Ne devenez une cause d’achoppement ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’assemblée de Dieu » (1 Cor. 10:32).

 

Plus de la moitié de son contenu la Bible a trait à une seule nation, le peuple d’Israël. Ils ont une place tout à fait à part dans les voies et les conseils de Dieu. Séparés du reste de l’humanité, ils sont entrés en alliance avec l’Éternel qui leur a fait des promesses spéciales, comme Il n’en a jamais fait à aucune autre nation. Leur histoire occupe presque tout l’Ancien Testament (récits et prophéties), les autres nations n’étant mentionnées que par rapport à eux.

Les communications de l’Éternel à Israël en tant que nation, ont trait à la terre. S’ils demeuraient fidèles et obéissants, la grandeur, les richesses et le pouvoir terrestres leur étaient assurés ; s’ils étaient infidèles et désobéissants, la nation serait dispersée par toute la terre (Deut. 28:64).

L’Écriture fait mention d’un autre corps, l’Église, qui elle aussi a des relations particulières avec Dieu et a reçu de Lui des promesses spéciales. Mais elle est très différente d’Israël :

  • Israël est composé uniquement de descendants naturels d’Abraham, mais dans l’église la distinction entre Juifs et Gentils n’existe plus,

  • La relation d’Israël avec Dieu est dans une relation d’alliance, tandis que l’église est une relation par naissance,

  • pour Israël l’obéissance est source de grandeurs et de richesses terrestres ; l’église apprend à se contenter de la nourriture et du vêtement, et à s’attendre à la persécution et à la haine.

  • autant Israël est rattaché aux choses temporelles et terrestres, autant l’Église est rattachée aux choses spirituelles et célestes.

 

Ni Israël, ni l’Église n’ont toujours existé. Israël commence avec l’appel d’Abraham. L’église n’existait pas encore durant la vie terrestre de Christ (ni avant), car Christ parle de Son Église comme étant future : Matt. 16:18 : « sur ce roc Je bâtirai mon assemblée » (le verbe bâtirai est au futur).

Conformément à Éph. 3:5-10, l’Église n’est jamais mentionnée dans les prophéties de l’Ancien Testament (elle était alors « un mystère caché en Dieu »). La naissance de l’Église se trouve en Actes 2, et la fin de sa carrière terrestre en 1 Thes. 4.

Dans la répartition des humains selon l’Écriture, une autre catégorie, distincte en tout point à la fois d’Israël et de l’Église : ce sont les nations (= non Juifs = « Gentils »). Pour comparer la position relative des Juifs, des Gentils (les nations) et de l’Église, on peut voir brièvement les passages suivants :

 

Les Juifs : Rom. 9:4, 5 ; Jean 4:22 ; Rom. 3:1, 2

Les Gentils : Éph. 2:11,12 ; 4:17, 18 ; Marc 7:27, 28

L’Église : Éph. 1:22, 23 ; 5:29-33 ; 1 Pierre 2:9

 

En comparant donc ce qui est dit dans les Écritures sur Israël et sur l’Église, on trouve un contraste complet tant quant à l’origine, l’appel, les promesses, l’adoration, les principes de conduite et la destinée future.

 

2.1      L’appel (comparaison de l’appel d’Israël et de celui de l’église)

 

Israël

L’Église

« Et l’Éternel avait dit à Abram : Va-t’en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai » (Gen. 12:1).

« C’est pourquoi, frères saints, participants à l’appel céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession » (Héb. 3:1).

« Car l’Éternel, ton Dieu, te fait entrer dans un bon pays, un pays de ruisseaux d’eau, de sources, et d’eaux profondes… un pays de blé, et d’orge, et de vignes, et de figuiers… où tu ne manqueras de rien » (Deut. 8:7-9).

« Car notre citoyenneté est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ » (Phil. 3:20).

« Et Jésus lui dit : Les renards ont des tanières… mais le fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête » (Matt. 8:20).

« pour un héritage incorruptible… conservé dans les cieux pour vous » (1 Pierre 1:4).

« Et il dit : Je suis serviteur d’Abraham. Or l’Éternel a béni abondamment mon seigneur… Il lui a donné du … bétail, et de l’argent, et de l’or et des serviteurs, et des servantes, et des chameaux, et des ânes » (Gen. 24:34-35).

 

« Et l’Éternel te mettra à la tête, et non à la queue ; et tu ne seras qu’en haut, et … pas en bas, si tu écoutes les commandements de l’Éternel, ton Dieu pour les garder et les pratiquer » (Deut. 28:13).

« Jusqu’à cette heure nous souffrons et la faim et la soif, et nous sommes nussans demeure fixe » (1 Cor. 4:11).

« Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! » (Marc 10:23).

« Écoutez, mes frères bien-aimés : Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres quant au monde, riches en foi et héritiers du royaume qu’il a promis à ceux qui l’aiment ? » (Jacques 2:5).

« Quiconque donc s’abaissera comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux » (Matt. 18:4).

 

Cela ne veut pas dire qu’un Juif pieux, à sa mort, n’allait pas au ciel. La différence porte sur ce qui l’encourageait à la piété : c’était des bénédictions terrestres, et non pas célestes.

Dans la dispensation présente, ni les Juifs ni les Gentils ne peuvent être sauvés autrement que par la foi au Seigneur Jésus Christ, et en passant par la nouvelle naissance (Jean 3:3, 16) ; dans l’Église, il n’y a plus de distinction entre Juifs et Gentils (1 Cor. 12:2, 13 ; Gal. 3:28 ; Éph. 2:11, 14).

 

2.2      Les règles de conduite

Le contraste entre Israël et l’Église apparaît encore dans leurs règles de conduite respectives :

 

Israël

L’Église

« Quand l’Éternel, ton Dieu, t’aura introduit dans le pays où tu entres pour le posséder, et qu’il aura chassé de devant toi des nations nombreuses… les détruiras entièrement comme un anathème ; tu ne traiteras point alliance avec elles, et tu ne leur feras pas grâce » (Deutéronome 7:1-2).

« Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous font du tort et vous persécutent » (Matt. 5:44).

« Injuriés, nous bénissons ; persécutés, nous [le] supportons ; calomniés, nous supplions » (1 Cor. 4:13).

« œil pour œil, dent pour dent » (Exode 21:24-25).

« Mais moi, je vous dis : … si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre » (Matt. 5:39).

Deut. 21:18-21

Luc 15:20-23 et Philémon 10, 11, 16.

 

2.3      Les lieux d’adoration

Israël ne pouvait adorer qu’en un seul lieu (tabernacle, ou temple à Jérusalem), et en restant à distance de Dieu, ne pouvant s’approcher de Lui que par des intermédiaires, les prêtres (sacrificateurs). L’Église, elle, adore partout où deux ou trois sont réunis au Nom du Seigneur Jésus ; elle a un libre accès à Dieu, et tous ceux qui la composent sont prêtres (sacrificateurs).

Comparez : Lév. 17:8, 9 avec Matt. 18:20 — Luc 1:10 avec Héb. 10:19, 20-22 — Nomb. 3:10 avec 1 Pierre 2:5

 

2.4      L’avenir

Dans les prophéties, la distinction entre Israël et l’Église est éclatante. L’Église sera enlevée de la terre, tandis qu’Israël restauré jouira de la puissance et de la splendeur terrestres.

 

2.4.1       Avenir de l’Église (céleste)

« Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures… je [Jésus] vais vous préparer une place… je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (Jean 14:2-3).

« Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : … le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4:15-17).

« Car notre bourgeoisie [ou : citoyenneté] est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire » (Phil. 3:20-21).

« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean 3:2).

 

2.4.2       Avenir d’Israël (terrestre)

« Et voici, tu concevras dans ton ventre, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom Jésus. Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-haut ; et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; et il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n’y aura pas de fin à son royaume » (Luc 1:31-33). (De ces sept promesses faites à Marie, cinq ont déjà été littéralement accomplies. Comment pourrions-nous être autorisés à dire que les deux restantes ne seront pas accomplies ?)

 

« Siméon a raconté comment Dieu a premièrement visité les nations pour en tirer un peuple pour son nom. Et avec cela s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit : Après ces choses, JE RETOURNERAI et je réédifierai le tabernacle de David, qui est tombé, et je réédifierai ses ruines et je le relèverai » (Actes 15:14-16).

« Je dis donc : Dieu a-t-il rejeté son peuple ? Qu’ainsi n’advienne ! Car moi aussi je suis Israélite, de la semence d’Abraham, de la tribu de Benjamin… par leur chute, le salut parvient aux nations pour les exciter à la jalousie… Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère-ci, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c’est qu’un endurcissement partiel est arrivé à Israël jusqu’à ce que la plénitude des nations soit entrée » (Rom. 11:1, 11, 24-26).

« Et il arrivera, en ce jour-là, que le Seigneur mettra sa main encore une seconde fois pour acquérir le résidu de son peuple… Et il … rassemblera les exilés d’Israël, et réunira les dispersés de Juda des quatre bouts de la terre » (Ésaïe 11:11-12).

« Car l’Éternel aura compassion de Jacob et choisira encore Israël, et les établira en repos sur leur terre » (Ésaïe 14:1).

« C’est pourquoi, voici, des jours viennent, dit l’Éternel, où on ne dira plus : L’Éternel est vivant, qui a fait monter les fils d’Israël du pays d’Égypte ; mais : L’Éternel est vivant, qui a fait monter les fils d’Israël du pays du nord, et de tous les pays où il les avait chassés. Et je les ramènerai dans leur terre, que j’ai donnée à leurs pères » (Jér. 16:14-15).

« Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, et je susciterai à David un Germe juste ; et il régnera en roi, et prospérera, et exercera le jugement et la justice dans le pays. Dans ses jours Juda sera sauvé et Israël demeurera en sécurité ; et c’est ici le nom dont on l’appellera : L’ÉTERNEL, NOTRE JUSTICE » (Jér. 23:5-6).

« Voici, je les rassemblerai de tous les pays où je les ai chassés dans ma colère, et dans ma fureur, et dans mon grand courroux ; et je les ferai retourner en ce lieu ; et je les ferai habiter en sécurité ; et ils seront mon peuple, et moi je serai leur Dieu » (Jér. 32:37-38).

 

2.5      Conclusion sur la distinction entre Israël et l’Église

On peut dire sans se tromper que la judaïsation de l’Église (c’est-à-dire l’adaptation de l’église de l’Écriture aux pratiques de la religion juive) a plus fait pour retarder son progrès, pervertir sa mission et la détruire spirituellement, que toutes les autres causes combinées. Laissant le chemin de séparation du monde à la suite du Seigneur et selon sa vocation céleste, elle s’est servie des textes juifs (de l’Ancien Testament) pour justifier ses efforts de civilisation du monde, ses acquisitions de richesses, ses rites imposants, ses magnifiques bâtiments d’églises, ses bénédictions sur les armées en guerre, et sa dissociation des fidèles en « clergé » et « laïcs ».

 

3        Les sept dispensations

L’Écriture divise le temps (de la création d’Adam jusqu’aux « nouveaux cieux et la nouvelle terre » d’Apoc. 21:1) en un certain nombre de périodes inégales, qu’on appelle généralement « dispensations » (traduit dans la version J.N. Darby par « administration » en Éph. 1:10 et 3:2) ; elles sont aussi appelées « économies », « âges » ou « siècles » (Éph. 2:7) ou « jours » (« jour du Seigneur » etc.). On peut compter sept de ces périodes ou dispensations.

Ces périodes se distinguent les unes des autres dans l’Écriture par des changements dans la manière d’agir de Dieu envers l’humanité, ou envers une partie de l’humanité, à l’égard du péché et de la responsabilité de l’homme. Chacune de ces dispensations peut être considérée comme une nouvelle mise à l’épreuve de l’homme naturel, mais chacune se termine par le jugement, manifestant l’échec complet de l’homme naturel dans chaque dispensation.

Cinq de ces dispensations, ou périodes de temps, sont déjà achevées ; nous vivons dans la sixième, probablement vers sa fin, et nous avons devant nous la septième et dernière, le millénium.

 

3.1      1ère Dispensation — L’homme innocent

Cette dispensation commence à la création d’Adam (Gen. 2:7) et va jusqu’à son expulsion du jardin d’Eden. Adam, créé innocent et ignorant le bien et le mal, fut placé dans le jardin d’Eden avec sa femme, Ève. Dieu lui avait donné la responsabilité de s’abstenir du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. La dispensation de l’innocence finit par la première faillite de l’homme, si lourde de conséquences. Elle se termina par le jugement : « Il chassa l’homme ».

 

Genèse 1:26 ; 2:16, 17 ; 3:6 ; 3:22-24.

 

3.2      2ème Dispensation — L’homme sous la Conscience

Par la chute, Adam et Ève acquirent et transmirent à leur race, la race humaine, la connaissance du bien et du mal. Cela donna à la conscience la capacité d’émettre des jugements moraux, à la suite de quoi la race humaine eut la responsabilité de faire le bien et d’éviter le mal. L’issue de cette dispensation de la Conscience, depuis Eden jusqu’au déluge (pendant cette dispensation il n’y avait ni gouvernement ni loi) fut que « toute chair avait corrompu sa voie sur la terre », et que « la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps ». Alors Dieu termina cette deuxième mise à l’épreuve de l’homme naturel par un jugement : ce fut le Déluge.

 

Genèse 3:7, 22 ; 6:5, 11, 12 ; 7:11, 12, 23

 

3.3      3ème Dispensation — L’homme détenteur de l’autorité sur la terre

Dieu sauva huit personnes hors du terrible jugement du déluge, et après que les eaux se furent retirées, Il leur donna le pouvoir et le gouvernement de la terre. C’était la responsabilité de Noé et de ses descendants. L’issue de cette dispensation du gouvernement humain fut la tentative impie de devenir indépendant de Dieu (à la tour de Babel), et le jugement de la confusion des langues.

 

Genèse 9:1, 2 ; 11:1-4 ; 11:5-8

 

3.4      4ème Dispensation — L’homme sous la Promesse

Parmi les descendants dispersés des bâtisseurs de la Tour de Babel, l’idolâtrie apparut (Josué 24:2). Alors Dieu choisit un homme Abram, et Il lui fit des promesses, à lui et à ses descendants. Certaines étaient des promesses purement de grâce et inconditionnelles. Celles-ci ont été littéralement accomplies, ou le seront à l’avenir. D’autres promesses, dites conditionnelles, dépendaient de la fidélité et de l’obéissance des Israélites. L’issue de cette dispensation de la promesse fut la violation de ces conditions, l’échec d’Israël, et le jugement de l’esclavage en Égypte.

Le livre de la Genèse commence par ces paroles sublimes : « Au commencement Dieu créa », et il se termine par ces mots : « Dans un cercueil en Égypte ».

 

Genèse 12:1-3 ; 13:14-17 ; 15:5 ; 26:3 ; 28:12, 13 ; Exode 1:13, 14.

 

3.5      5ème Dispensation — L’homme sous la Loi

La grâce de Dieu vint de nouveau au secours de l’homme sans ressources, et racheta (délivra) le peuple élu (Israël) de la main de l’oppresseur. Ensuite, au désert de Sinaï, Dieu lui proposa l’alliance de la loi. Au lieu de demander humblement de poursuivre sous une alliance de grâce, le peuple répondit présomptueusement : « Tout ce que l’Éternel a dit, nous le ferons ». Or l’histoire d’Israël au désert et en Canaan est un long récit de violations ouvertes et continuelles de la loi. Après de multiples avertissements, Dieu met fin à cette dispensation de la loi, à l’épreuve de l’homme au moyen de la loi par un jugement, la déportation en terre étrangère et la dispersion parmi les nations. Certes un petit résidu revint sous Esdras et Néhémie, et Christ naquit de lui au temps voulu, mais cette dispensation de la loi se termina par la crucifixion de Christ, et le peuple fut entièrement dispersé.

 

Exode 19:1-8 ; Rom. 3:19, 20 ; Actes 2:22, 23 ; Rom. 10:5 ; 2 Rois 17:1-18 ; Actes 7:51, 52 ; Gal. 3:10 ; 2 Rois 25:1-11.

 

3.6      6ème Dispensation — L’homme sous la Grâce

La mort expiatoire du Seigneur Jésus Christ ouvre la dispensation de la grâce pure, de la faveur imméritée. Dieu DONNE la justice, au lieu de l’exiger, comme sous la loi. Un salut parfait et éternel est désormais offert gratuitement aux Gentils et aux Juifs à condition de reconnaître son péché, de se repentir avec la foi en Christ.

 

« Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jean 6:29).

« En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi, a la vie éternelle » (Jean 6:47).

« En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5:24).

« Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main » (Jean 10:27-28).

« Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éph. 2:8-9).

 

Cette période de l’épreuve de l’homme sous la grâce se terminera par

  • le jugement du monde incrédule et de l’Église apostate ; Luc 17:26-30 ; 18:8 ; Apoc. 3:15, 16 ; 2 Thes. 2:7-12.

  • la descente du ciel du Seigneur pour enlever les saints ressuscités et les croyants encore vivants à sa rencontre en l’air (1 Thes. 4:16, 17).

 

Après cela viendra la brève période appelée « la grande tribulation » (Matt. 24:21, 22 ; Dan. 12:1 ; Soph. 1:15-18 ; Jér. 30:5-7), à la suite de laquelle le Seigneur reviendra personnellement pour régner sur la terre en puissance et avec une grande gloire, puis interviendront encore certains jugements (Matt. 24:29, 30 ; 25:31-46). Certains voient une dispensation autonome dans ces temps entre la 6ème et la 7ème dispensation.

 

3.7      7ème Dispensation — L’homme sous le règne personnel de Christ

Après les jugements purificateurs qui accompagneront le retour de Jésus sur la terre, Christ règnera 1000 ans sur la terre sur Israël restauré (période appelée ordinairement « Millénium »). Le siège de la puissance de Christ sera Jérusalem, et les saints, y compris les sauvés de la dispensation de la grâce, c’est-à-dire l’Église, Lui seront associés dans Sa gloire.

Actes 15:14-17 ; Apoc. 19:11-21 ; 20:1-6 ; Ésaïe 2:1-4 ; Ésaïe 11 (tout le chapitre).

 

Après cette période, Satan sera « délié pour un peu de temps », retrouvera accès au cœur naturel de l’homme, l’entraînera au mal et à la révolte et au combat contre le Seigneur et Ses Saints ; c’est ainsi que cette dernière dispensation se terminera, comme toutes les autres, par le jugement. Le « grand trône blanc » sera dressé, les méchants morts seront ressuscités et jugés définitivement ; puis, viendront « les nouveaux cieux et la nouvelle terre » et l’éternité commencera.

Apoc. 20:3, 7-15 ; 21 et 22.

 

4                    Les deux Venues

Texte-clé : « Rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient » (1 Pierre 1:11).

 

4.1      Deux lignes de prophéties

Les prophéties de l’Ancien Testament font ressortir clairement deux « lignes » de prophéties concernant le Messie, apparemment contradictoires.

L’une de ces lignes de prophéties Le montre venant en faiblesse et dans l’humiliation, homme de douleur habitué à la souffrance, comme un rejeton qui sort d’une terre aride, n’ayant ni forme ni attrait ni beauté pour Le rendre désirable. Son visage est un sujet de moquerie, Ses pieds et Ses mains doivent être percés. Il doit être abandonné de Dieu et des hommes, et avoir Son tombeau avec les méchants. Voir : Ésaïe 53 (tout le chapitre) ; Dan. 9:26 ; Ésaïe 7:14 ; Zach. 13:6, 7 ; Ps. 22:2-19 ; Marc 14:27. C’est ce qui a été vu lors de la première venue du Seigneur, comme le montrent les évangiles.

 

L’autre ligne de prophéties nous présente un Souverain magnifique, auquel nul ne pourra résister, qui purifiera la terre par des jugements terribles, qui rassemblera Israël dispersé, qui restaurera le trône de David et lui donnera une splendeur plus grande que celle de Salomon, et qui introduira, enfin, un règne de paix profonde et de justice parfaite. Voir : Ésaïe 11:1, 2, 10-12 ; Dan. 7:13, 14 ; Deut. 30:1-7 ; Mich. 5:1 ; Ésaïe 9:5, 6 ; Matt. 1:1 ; Ésaïe 24:21-23 ; Matt. 2:2 ; Ésaïe 40:9-11 ; Luc 1:31, 33 ; Jér. 23:5-8. C’est ce qui arrivera avec sa seconde venue, encore future.

 

4.2      Les deux venues

L’accomplissement des prophéties messianiques commença par la naissance du Fils de la Vierge selon Ésaïe, à Bethléhem selon Michée, et se poursuivit littéralement jusqu’à l’accomplissement complet  de toutes les prophéties concernant l’humiliation du Messie, car le péché devait d’abord être ôté avant que le royaume puisse être établi. Mais les Juifs ne voulurent pas recevoir leur Roi sous cette forme « débonnaire, et monté sur une ânesse et sur un ânon, le petit d’une ânesse » ; ils Le crucifièrent : Zach. 9:9 ; Matt. 21:1-5 etc. ; Jean 19:15, 16.

 

La méchanceté des hommes n’a pas pour autant déjoué les plans de Dieu, car Ses plans comprenaient une seconde venue de Son Fils, en rapport avec les prophéties sur la gloire terrestre du Messie. Celles-ci s’accompliront de la même manière, précise et littérale, que celles sur Ses souffrances terrestres. Osée 3:4, 5 ; Actes 1:6, 7 ; Luc 1:31-33 (le verset 31 est déjà accompli) ; Actes 15:14-17 ; Matt. 24:27-30.

 

4.3      Incrédulité en face des prophéties sur la venue du Seigneur

Les Juifs étaient lents de cœur à croire tout ce que les prophètes avaient dit concernant les SOUFFRANCES de leur Messie ; et nous, nous sommes lents de cœur à croire tout ce qu’ils ont dit concernant Sa GLOIRE. C’est certainement nous qui méritons les plus grands reproches, car il devrait être plus facile de croire que le Fils de Dieu viendra « sur les nuées du ciel, avec sa puissance, et une grande gloire » que de croire qu’Il viendrait comme le petit enfant de Bethlehem et comme le charpentier de Nazareth. Naturellement, nous croyons ce dernier point, parce qu’il s’est accompli, mais non point parce que les prophètes l’ont prédit, et il est temps de cesser de reprocher aux Juifs leur incrédulité. Si l’on se demande comment il leur était possible d’être aveuglés sur la signification évidente de tant de prophéties non équivoques, nous répondons qu’ils étaient aveuglés exactement comme beaucoup de chrétiens le sont quant à la signification tout aussi évidente de prophéties bien plus nombreuses concernant Sa gloire terrestre, et ils sont aveuglés par le processus de « spiritualisation » de l’Écriture. Autrement dit, les scribes d’autrefois enseignaient au peuple que les prophéties concernant les souffrances du Messie ne devaient pas être interprétées littéralement, et exactement de la même manière, des scribes modernes enseignent au peuple que les prophéties concernant la gloire terrestre du Messie ne doivent pas non plus être interprétées littéralement.

 

4.4      La seconde venue du Seigneur, future

4.4.1       Deux phases dans cette venue

La seconde venue du Seigneur comporte cependant une première phase au cours de laquelle les croyants chrétiens seront enlevés au ciel par le Seigneur comme Il l’a promis en Jean 14:1-3 (détails données en 1 Thes. 4:14-18) ; la deuxième phase de ce retour est Son apparition en gloire sur la terre pour exercer les jugements terribles (Apoc. 19:11-21) et établir son règne. Les passages de l’Écriture qui annoncent la seconde venue du Seigneur mettent l’accent tantôt sur le côté de la bienheureuse espérance des croyants qui attendent le Seigneur pour être pris auprès de Lui, tantôt sur la gloire de Son apparition pour le jugement et pour le règne.

 

Jean 14:1-3 nous donne quelques-unes des dernières paroles d’encouragement et d’exhortation que notre Seigneur adressa à ses disciples perplexes et affligés avant d’accomplir le sacrifice de la croix :

« Que votre cœur ne soit pas troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures ; s’il en était autrement, je vous l’aurais dit, car je vais vous préparer une place. Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi ».

 

4.4.2       La venue du Seigneur sera personnelle et corporelle

Le Seigneur parle ici exactement dans les mêmes termes de Son retour et de Son départ. Celui-ci, nous le savons, fut personnel et corporel. On n’a pas le droit de dire que Son retour sera impersonnel et « spirituel », car d’une manière générale on n’a pas le droit de faire des interprétations forcées de textes tout simples quant aux expressions qu’ils utilisent, sauf si l’on y est contraint par d’autres passages catégoriques et absolus de l’Écriture. Or de tels passages n’existent pas sur le sujet qui nous occupe.

Nous n’avons pas été laissés dans le doute sur ce point vital, ni livrés à des conclusions de la raison, aussi irrésistibles seraient-elles.

Au moment même où notre Seigneur disparaissait de la vue de Ses disciples, « deux hommes en vêtements blancs, se tinrent là à côté d’eux, qui aussi dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous ici, regardant vers le ciel ? Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en allant au ciel » (Actes 1:10-11).

1 Thes. 4:16, 17 va dans le même sens :

« Car le Seigneur Lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement ; puis nous, les vivants qui demeurons, nous serons ravis ensemble avec eux dans les nuées à la rencontre du Seigneur, en l’air ; et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4:16-17).

« Attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ » (Tite 2:13). À l’égard de cette « bienheureuse espérance » nous sommes exhortés à « veiller » (Marc 13:33, 35, 37 ; Matt. 24:42 ; 25:13) ; à « attendre » (1 Thes. 1:10) et à nous « tenir prêts » (Matt. 24:44). La dernière prière de la Bible a pour objet le prompt retour de Christ (Apoc. 22:20).

« Car notre bourgeoisie est dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire, selon l’opération de ce pouvoir qu’il a de s’assujettir même toutes choses » (Phil. 3:20-21).

« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean 3:2).

« Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre » (Apoc. 22:12).

 

4.4.3       Contrastes entre les deux venues du Seigneur, passée et future

Les textes suivants nous montrent d’une façon encore plus large le contraste entre les deux venues de notre Seigneur. Comparez :

 

Première venue (passée)

Deuxième venue (future)

« Et elle mit au monde son fils premier-né, l’emmaillota, et le coucha dans la crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie » (Luc 2:7).

« Et alors paraîtra le signe du fils de l’homme dans le ciel : et alors toutes les tribus de la terre se lamenteront et verront le fils de l’homme venant sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire » (Matt. 24:30).

« Mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice » (Héb. 9:26).

« Ainsi le Christ aussi, ayant été offert une fois pour porter les péchés de plusieurs, apparaîtra une seconde fois, sans péché, à salut à ceux qui l’attendent » (Héb. 9:28).

« Car le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19:10).

 

« Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui » (Jean 3:17).

« … et de vous donner, à vous qui subissez la tribulation, du repos avec nous dans la révélation du Seigneur Jésus du ciel avec les anges de sa puissance, en flammes de feu, exerçant la vengeance contre ceux qui ne connaissent pas Dieu, et contre ceux qui n’obéissent pas à l’évangile de notre Seigneur Jésus Christ » (2 Thes. 1:8).

« Et si quelqu’un entend mes paroles et ne les garde pas, moi, je ne le juge pas ; car je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde » (Jean 12:47).

« parce qu’il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l’ayant ressuscité d’entre les morts » (Actes 17:31).

 

On pourrait multiplier ces contrastes presque à l’infini. Cependant nous avons donné suffisamment de preuves pour montrer que les promesses faites à Israël et à l’Église exigent impérativement un retour de notre Seigneur futur.

 

4.5      Ne pas interpréter symboliquement la venue du Seigneur

Du fait que la deuxième venue sera personnelle et corporelle selon ce que montrent ces nombreux textes de l’Écriture, cette venue ne représente donc pas la mort du croyant, ni la destruction de Jérusalem, ni la descente du Saint Esprit le jour de Pentecôte, ni la propagation graduelle du christianisme, mais la « bienheureuse espérance » de l’Église, c’est-à-dire ce moment où les saints qui « dorment » ressusciteront et où, ensemble avec les saints vivants qui seront « changés » (1 Cor. 15:51, 52), ils iront à la rencontre du Seigneur en l’air ; alors ceux qui sont maintenant enfants de Dieu, seront semblables à Lui, et les saints trouvés fidèles seront récompensés pour leurs œuvres de foi faites à cause de Son nom, après avoir été sauvés.

 

Nous croyons utile de considérer brièvement les nombreuses théories que l’on avance ici ou là à l’encontre de la doctrine scripturaire du retour personnel et corporel, ou second venue, de Christ : c’est ce que nous allons faire dans ce qui suit.

 

4.5.1       Ne pas confondre la venue personnelle du Seigneur avec de simples attributs de la divinité

Il est bien évident que les passages des Écritures parlant de Son apparition visible et corporelle, à la fin de cette dispensation, doivent être distingués de ceux qui ont trait à Ses attributs divins d’omniscience et d’omniprésence, en vertu desquels Il sait toutes choses et Il est toujours présent partout ; Matt. 18:20 et 28:20 sont des exemples de tels passages.

C’est une vérité bénie que, dans ce sens, le Seigneur soit toujours avec nous, jusqu’à la « consommation du siècle » (= la fin de notre ère). Mais L’HOMME CHRIST JÉSUS est maintenant personnellement et corporellement à la droite de Dieu, comme Actes 1:9-11 le déclare clairement :

« Et ayant dit ces choses, il fut élevé de la terre, comme ils regardaient, et une nuée le reçut et l’emporta de devant leurs yeux. Et comme ils regardaient fixement vers le ciel, tandis qu’il s’en allait, voici, deux hommes en vêtements blancs, se tinrent là à côté d’eux, qui aussi dirent : Hommes galiléens, pourquoi vous tenez-vous ici, regardant vers le ciel ? Ce Jésus, qui a été élevé d’avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que vous l’avez vu s’en allant au ciel » (Actes 1:9-11).

« Mais lui, étant plein de l’Esprit Saint, et ayant les yeux attachés sur le ciel, vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu ; et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu » (Actes 7:55-56).

« Le Fils… ayant fait par lui-même la purification des péchés, s’est assis à la droite de la majesté dans les hauts lieux » (Héb. 1:3).

« Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu » (Col. 3:1).

 

Une image imparfaite peut permettre de faire mieux comprendre ce fait que le Seigneur est à la fois présenté comme présent au milieu des Siens et comme situé dans le ciel à la droite de Dieu, d’où Il reviendra personnellement : Pendant les guerres, l’état major des armées est présent sur chaque champ de bataille au moyen de télécommunications, quoiqu’il ne soit présent visiblement et personnellement qu’au quartier général. Ainsi, notre Seigneur, en vertu de Ses attributs divins est réellement avec Son Église maintenant, mais Il sera visiblement et personnellement sur la terre lors de sa deuxième venue.

 

4.5.2       Quelques événements qui ont été présentés à tort comme accomplissant la venue du Seigneur

Les prophéties concernant le retour du Seigneur n’ont pas été accomplies par la descente du Saint Esprit au jour de la Pentecôte, ni par Sa manifestation en réveils puissants ou en réunions de prières bénies.

En effet :

  • Cette interprétation annule pratiquement la doctrine de la Trinité — faisant du Saint Esprit une simple manifestation de Christ.

  • Dans la promesse de Christ d’envoyer le Saint Esprit, Il parle nettement de Lui comme étant « UN AUTRE Consolateur » (Jean 14:16) ; et dans Jean 16:7 Christ dit : « Si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai ».

  • Les auteurs inspirés des Actes, des épîtres et de l’Apocalypse font mention du retour du Seigneur plus de 150 fois après la Pentecôte et toujours comme étant à venir.

  • Aucun des événements prédits comme devant accompagner la seconde venue de Christ ne s’est produit à la Pentecôte : ni la résurrection des saints endormis (1 Cor. 15:22, 23 ; 1 Thes. 4:13-16), ni le « changement » des croyants vivants à ce moment-là, par lequel ils « revêtiront l’incorruptibilité » (leur « corps corruptible » étant « rendu semblable au corps de Sa gloire » et allant à la rencontre du Seigneur en l’air — 1 Cor. 15:51-53 ; 1 Thes. 4:17 ; Phil. 3:20, 21), ni les lamentations de toutes les tribus de la terre lorsqu’elles verront le Fils de l’homme venant avec puissance et une grande gloire (Matt. 24:29, 30 ; Apoc. 1:7).

 

Ce sont là des phénomènes associés à l’événement du retour de notre Seigneur. Lorsqu’Il viendra, ces phénomènes auront lieu. Aucun de ces évènements n’est arrivé ni à la Pentecôte ni lors d’aucune manifestation du Saint Esprit.

 

4.5.3       La conversion d’un pécheur n’est pas la venue du Seigneur

Il parait trop puéril d’avancer une telle théorie comme une explication sérieuse de prophéties si nombreuses et si détaillées quant aux circonstances. Nous dirons simplement que :

  • suivant l’Écriture, c’est exactement le contraire. La conversion est la venue d’un pécheur à Christ et non pas la venue de Christ pour un pécheur (Matt. 11:28 ; Jean 5:40 ; Jean 7:37 ; Jean 6:37).

  • aucun des événements mentionnés ci-dessus, et devant se produire lors du retour du Seigneur, n’accompagne la conversion d’un pécheur.

 

4.5.4       La mort d’un chrétien n’est pas la venue de Christ, car :

  • Lorsque les disciples comprirent que le Seigneur disait que l’un d’entre eux demeurerait jusqu’à ce qu’Il vienne, le bruit courut parmi les frères « que ce disciple ne mourrait point » (Jean 21:22-24).

  • Les écrivains sacrés parlent toujours de la mort du croyant comme étant son départ. Nulle part le retour du Seigneur n’est mis en rapport avec la mort d’un chrétien (voir Phil. 1:23 ; 2 Tim. 4:6 ; 2 Cor. 5:8). Étienne mourant vit le ciel ouvert et le Fils de l’homme — non pas venant, mais « DEBOUT à la droite de Dieu » (Actes 7:55, 56).

  • Aucun des événements prédits comme devant arriver lors du retour du Seigneur n’accompagne la mort d’un chrétien.

 

4.5.5       La destruction de Jérusalem par les Romains n’était pas la seconde venue de Christ

En effet :

  • Trois événements sont prédits en Matt. 24 et Luc 21:20-24 : la destruction du temple, la venue du Seigneur, et la fin du présent siècle, ou ère/âge (voir Matt. 24:13). C’est la confusion inutile de ces événements, alors qu’ils sont parfaitement distincts, qui a donné naissance à cette notion que l’accomplissement de l’un était l’accomplissement de tous.

  • L’Apôtre Jean écrivit l’Apocalypse après la destruction de Jérusalem, mais il parle toujours de la venue du Seigneur comme étant un événement à venir (Apoc. 1:4, 7 ; 2:25 ; 3:11 ; 22:7, 12, 20). La dernière promesse de la Bible est : « Oui, je viens bientôt » ; la dernière prière, « Viens, Seigneur Jésus ».

  • Aucun des événements prédits comme devant arriver lors du retour du Seigneur n’eut lieu lors de la destruction de Jérusalem (voir 1 Thes. 4:14-17 ; Matt. 24:29, 31 ; Matt. 25:31, 32, etc.).

 

4.5.6       La diffusion du christianisme n’est pas la seconde venue de Christ

En effet :

La diffusion du christianisme est progressive, tandis que les Écritures nous disent que le retour du Seigneur sera soudain et inattendu (Matt. 24:27, 36-42, 44, 50 ; 2 Pierre 3:10 ; Apoc. 3:3).

  • La diffusion du christianisme est une suite de faits, ou un processus. L’Écriture parle invariablement du retour du Seigneur comme étant un événement.

  • La diffusion du christianisme apporte le salut aux méchants, tandis qu’il est dit que la venue de Christ leur apportera, non pas le salut, mais une « ruine soudaine » (1 Thes. 5:2, 3 ; 2 Thes. 1:7-10 ; Matt. 25:31-46).

 

4.5.7       Des événements doivent-ils précéder cette venue du Seigneur ?

On dit quelquefois que cette seconde venue ne peut pas avoir lieu avant que le monde ait été converti par la prédication de l’Évangile et se soit soumis au règne spirituel de Christ pour mille ans.

 

Ce point de vue est tout à fait erroné, parce que :

  • L’Écriture décrit clairement la condition de la terre, lors de le seconde venue de Christ — non pas comme jouissant des bénédictions millénaires, mais comme étant dans une grande perversité (Luc 17:26-32 avec Gen. 6:5-7 et Gen. 13:13 ; Luc 18:8 ; Luc 21:25-27).

  • L’Écriture décrit tout le cours de cette dispensation, du commencement à la fin, dans des termes tels qu’ils excluent toute éventualité d’un monde converti (Matt. 13:36-43, 47-50 ; Matt. 25:1-10 ; 1 Tim. 4:1 ; 2 Tim. 3:1-9 ; 4:3, 4 ; 2 Pierre 3:3, 4 ; Jude 17-19).

  • Le plan de Dieu dans cette dispensation est présenté comme visant, non pas la conversion du monde, mais en vue « d’en tirer un peuple pour son nom ». Après cela, Il « reviendra », et c’est alors seulement, non pas avant, que le monde sera converti. Voir Actes 15:14-17 ; Matt. 24:14 (« pour servir de témoignage ») ; Rom. 1:5 (« parmi », et non pas « de toutes les nations ») ; Rom. 11:14 (« quelques-uns », non pas « tous ») ; 1 Cor. 9:22 ; Apoc. 5:9 (« de toutes tribus », non pas « toutes les tribus de »).

  • Il serait impossible de « veiller » et « d’attendre » en vue d’un événement que nous savons ne pas devoir arriver avant un millier d’années.

 

5        Les deux résurrections

Selon l’Écriture il est clair et certain que tous les morts ressusciteront. Aucune doctrine de la foi ne repose sur l’autorité d’autant de passages de l’Écriture. C’est un doctrine vitale pour la chrétienté : « Mais s’il n’y a pas de résurrection de morts, Christ n’a pas été ressuscité non plus ; et si Christ n’a pas été ressuscité, notre prédication donc est vaine aussi, et votre foi aussi est vaine » (1 Cor. 15:13-14).

 

5.1      Plusieurs résurrections

L’Écriture n’enseigne pas une résurrection unique, pour tous, en même temps. Du reste, une résurrection partielle des saints a déjà eu lieu : « Les sépulcres s’ouvrirent ; et beaucoup de corps des saints endormis ressuscitèrent, et étant sortis des sépulcres après sa résurrection, ils entrèrent dans la sainte ville, et apparurent à plusieurs » (Matt. 27:53).

 

Deux résurrections sont encore à venir ; elle différent quant à l’époque et aux personnes objet de cette résurrection. Elles sont appelées notamment « la résurrection de vie » et « la résurrection de jugement », ou « la résurrection des justes et celle des injustes », « première résurrection » ou « résurrection d’entre les morts », et « résurrection des morts », etc.

Voici les textes sur ce sujet :

« L’heure vient en laquelle tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix ; et ils sortiront, ceux qui auront pratiqué le bien, en résurrection de vie ; et ceux qui auront fait le mal, en résurrection de jugement » (Jean 5:28-29).

Le mot « heure » impliquerait-il une résurrection simultanée de ces deux classes ? non, car « l’heure » du verset 25 dure déjà depuis plus de 1900 ans (voir aussi « jour » dans 2 Pierre 3:8 ; 2 Cor. 6:2 ; Jean 8:56).

 

5.2      Première résurrection

« Mais quand tu fais un festin, convie les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles ; et tu seras bienheureux, car ils n’ont pas de quoi te rendre la pareille : car la pareille te sera rendue en la résurrection des justes » (Luc 14:13-14).

« Car, comme dans l’Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus vivants ; mais chacun dans son propre rang : les prémices, Christ ; puis ceux qui sont du Christ, à sa venue » (1 Cor. 15:22-23).

« Or nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance à l’égard de ceux qui dorment, afin que vous ne soyez pas affligés comme les autres qui n’ont pas d’espérance. Car si nous croyons que Jésus mourut et qu’il est ressuscité, de même aussi, avec lui, Dieu amènera ceux qui se sont endormis par Jésus. (Car nous vous disons ceci par la parole du Seigneur : que nous, les vivants, qui demeurons jusqu’à la venue du Seigneur, nous ne devancerons aucunement ceux qui se sont endormis. Car le Seigneur lui-même, avec un cri de commandement, avec une voix d’archange, et avec la trompette de Dieu, descendra du ciel ; et les morts en Christ ressusciteront premièrement » (1 Thes. 4:13-16).

Cette « résurrection de vie », « des justes », des « morts en Christ » est celle dont Paul parle en Phil. 3:11 : « si en quelque manière que ce soit je puis parvenir à la résurrection d’entre les morts ». Il n’est pas dit « des morts ». S’il était parlé de résurrection des morts, cela impliquerait une résurrection simultanée de tous les morts. « D’entre les morts » implique nécessairement une sélection, c’est-à-dire qu’une partie « des morts » demeure. Si l’Apôtre avait pensé à une résurrection de tous les morts, comment aurait-il pu parler d’y parvenir « si possible » puisqu’il lui était impossible d’y échapper ?

En Apoc. 20:4-6, les deux résurrections sont de nouveau mentionnées ensemble, mais avec cette importante adjonction du temps qui s’écoulera entre la résurrection de ceux qui sont sauvés et de ceux qui ne le sont pas.

« Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et le jugement leur fut donné ; et les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu ; et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main ; et ils vécurent et régnèrent avec le Christ mille ans : le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection. Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection : sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans » (Apoc. 20:4-6).

 

5.3      Résurrection de jugement

Les versets 12 et 13 d’Apoc. 20 décrivent la seconde résurrection, celle « de jugement ».

« Et je vis les morts, les grands et les petits, se tenant devant le trône ; et des livres furent ouverts ; et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie. Et les morts furent jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les livres, selon leurs œuvres. Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres » (Apoc. 20:12-13).

Le témoignage des Écritures établit donc clairement que les corps des croyants sont ressuscités d’entre les corps des incrédules, et qu’ils iront à la rencontre du Seigneur en l’air mille ans avant la résurrection de ces derniers.

 

5.4      Résurrection des corps

On doit retenir fermement que la doctrine de la résurrection concerne les corps de ceux qui sont morts. Les esprits détachés des corps arrivent instantanément dans un état conscient soit de félicité soit de tourment (Phil. 1:23 ; 2 Cor. 5:8 ; Luc. 16:22, 23).

 

6        Les cinq Jugements

L’expression « jugement général » que l’on rencontre si fréquemment dans la littérature religieuse, ne se trouve pas dans l’Écriture, et ce qui est plus important encore, l’idée que l’on désire exprimer par ces termes ne s’y trouve pas non plus. On parle pareillement de « jugement dernier », et Marthe parlait de manière vague et générale de « la résurrection au dernier jour » (Jean 11:24).

C’est une habitude déplorable pour le monde chrétien de parler du Jugement comme d’un grand événement à la fin du monde, avec comparution de tous les êtres humains, les saints, les pécheurs, les Juifs et les Gentils, les vivants et les morts, devant le « Grand Trône Blanc », pour y être jugés. Rien n’est plus éloigné de l’enseignement des Écritures ».

L’Écriture parle de cinq jugements qui peuvent être classés en quatre catégories se différenciant par :

  • les personnes objets du jugement,

  • le lieu du jugement,

  • l’époque du jugement,

  • les résultats du jugement.

 

6.1      Le jugement en rapport avec les croyants

Leurs péchés ont été jugés.

Époque : l’an 30.

Lieu : La croix.

Résultat : la mort pour Christ, la justification pour le croyant.

 

« Et il sortit portant sa croix, et s’en alla au lieu appelé lieu du crâne, qui est appelé en hébreu Golgotha, où ils le crucifièrent » (Jean 19:17-18).

« LUI-MÊME a porté nos péchés en son corps sur le bois » (1 Pierre 2:24).

« Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin qu’il nous amenât à Dieu » (1 Pierre 3:18).

« Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous (car il est écrit : «Maudit est quiconque est pendu au bois») » (Gal. 3:13).

« Celui qui n’a pas connu le péché, Il [Dieu] L’ [Christ] a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice de Dieu en lui » (2 Cor. 5:21).

« Mais maintenant, en la consommation des siècles, il a été manifesté une fois pour l’abolition du péché par son sacrifice » (Héb. 9:26).

« Ayant fait par lui-même la purification des péchés » (Héb. 1:3).

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le christ Jésus » (Rom. 8:1).

« En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5:24). Le même mot traduit par « jugement » se retrouve en Matt.10:15, Héb. 9:27 et 2 Pierre 2:4. Un mot tout à fait différent est employé dans 2 Cor. 5:10 où il s’agit de manifestation de nos œuvres comme croyants.

 

6.2      Le jugement du péché chez le croyant

Époque : N’importe quand.

Lieu : N’importe où.

Résultat : Châtiés par le Seigneur si nous ne nous jugeons pas nous-mêmes.

 

« Mais si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde » (1 Cor. 11:31-32).

« Vous endurez des peines comme discipline : Dieu agit envers vous comme envers des fils, car qui est le fils que le père ne discipline pas ? » (Héb. 12:7).

Voyez aussi : 1 Pierre 4:17 ; 1 Cor. 5:5 ; 2 Sam. 7:14, 15 ; 2 Sam. 12:13, 14 ; 1 Tim. 1:20.

 

6.3      Tribunal de Christ, manifestation des œuvres des croyants

Époque : Lorsque Christ reviendra.

Lieu : Quand les croyants seront arrivés au ciel.

Résultat pour le croyant : « récompense » ou « perte » — « mais lui-même sera sauvé ».

 

C’est une pensée solennelle que, bien que Christ ait porté nos péchés en son corps sur le bois, et que Dieu nous assure qu’Il ne s’en souviendra plus (Héb. 10:17), chaque œuvre doit venir en lumière, et être manifestée et recevoir sa rétribution. La vie, les œuvres du croyant doivent être examinées par le Seigneur.

 

« C’est pourquoi aussi, que nous soyons présents ou que nous soyons absents, nous nous appliquons avec ardeur à lui être agréables ; car il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive les choses accomplies dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal » (2 Cor. 5:9-10).

« Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? Ou aussi toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Car nous comparaîtrons tous devant le tribunal de Dieu » (Rom. 14:10).

 

Il faut observer que ces deux passages, pris dans leur contexte, limitent la comparution aux croyants. Dans le premier, l’Apôtre parle de nous comme étant dans ce corps et loin (physiquement) du Seigneur, ou bien comme ayant quitté ce corps et étant auprès du Seigneur : ce langage ne pourrait pas être employé à l’égard des incrédules. « C’est pour cela aussi que nous nous efforçons » de Lui être agréables, « car il nous faut tous comparaître », etc. (2 Cor. 5:8, 9).

Dans l’autre passage (Rom. 14:10, 11), les mots « nous » et « frères » montrent aussi que ce passage est limité aux croyants. Le Saint Esprit ne mélange jamais ceux qui sont sauvés, et ceux qui ne le sont pas. S’il est parlé de comparaître devant le tribunal de Christ, cela ne contredit pas Jean 5:24 qui dit qu’il n’y a pas de jugement des personnes de ceux qui croient en Jésus. Devant ce tribunal, il s’agit d’une manifestation de tout le passé, avec des rétributions. L’Apôtre cite un passage d’Ésaïe pour prouver que « tout genou se ploiera », etc., et il ajoute, « ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui-même ».

 

Le passage suivant nous donne la base du jugement des œuvres.

« Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ. Or si quelqu’un édifie sur ce fondement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’ouvrage de chacun sera rendu manifeste, car le jour le fera connaître, parce qu’il est révélé en feu ; et quel est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera. Si l’ouvrage de quelqu’un qu’il aura édifié dessus demeure, il recevra une récompense ; si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même il sera sauvé, toutefois comme à travers le feu » (1 Cor. 3:11-15).

 

Les passages suivants fixent l’époque de cette comparution au tribunal de Christ.

« Car le fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite » (Matt. 16:27).

« Et tu seras bienheureux, car ils n’ont pas de quoi te rendre la pareille : car la pareille te sera rendue en la résurrection des justes » (Luc 14:14). Voyez 1 Cor. 15:22, 23.

« Ainsi ne jugez rien avant le temps, jusqu’à ce que le Seigneur vienne, qui aussi mettra en lumière les choses cachées des ténèbres, et qui manifestera les conseils des cœurs ; et alors chacun recevra sa louange de la part de Dieu » (1 Cor. 4:5).

 

Qu’il est donc réconfortant d’apprendre qu’en vue de cette inévitable revue et manifestation de notre pauvre et misérable travail, le Seigneur, dans Son amour patient, nous conduit et agit en nous maintenant de manière telle qu’Il pourra, alors, trouver quelque sujet de louange à notre actif.

« Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre » (Apoc. 22:12).

« Désormais m’est réservée la couronne de justice, que le Seigneur juste juge me donnera dans ce jour-là » (2 Tim. 4:8).

 

6.4      Le jugement des nations

Époque : L’apparition glorieuse de Christ (Matt. 25:31, 32 ; Matt. 13:40-41).

Lieu : La vallée de Josaphat (Joël 3:1 ; 2:12-14).

Résultat : Les uns sont sauvés, les autres sont perdus (Matt. 25:46).

Base : La façon dont on aura traité ceux que Christ appelle ici « mes frères » (Matt. 25:40, 45 ; Joël 3:3, 6, 7). Nous croyons que ces « frères » sont le Résidu juif, ceux qui se tourneront vers Jésus comme leur Messie durant « la grande tribulation » qui suivra l’enlèvement de l’Église, et qui se terminera par l’apparition glorieuse, de notre Seigneur (Matt. 24:21, 22 ; Apoc. 7:14 ; 2 Thes. 2:3-9). La démonstration de cette affirmation est trop longue pour être détaillée ici. Il est évident, toutefois, que ces « frères » ne peuvent pas être des croyants de la dispensation de l’église, car ils ne savent pas que des actes de bonté accomplis envers les croyants le sont, en réalité, envers Jésus Lui-même.

 

Comme ce jugement des nations vivantes est quelquefois confondu avec celui du « Grand Trône Blanc » de Apoc. 20:11, il est bon de noter les contrastes suivants entre les deux scènes :

 

Les Nations vivantes

Le Grand Trône Blanc

Pas de résurrection

Une résurrection

Les nations vivantes jugées

« Les morts » jugés

Sur la terre

Ciel et terre disparus

Pas de livres

« Les livres furent ouverts »

Trois classes : brebis, boucs, « frères »

Une classe : « les morts »

Époque : Lorsque Christ apparaîtra.

Après Son règne de 1000 ans.

 

Les saints seront associés à Christ dans ce jugement, et, par conséquent, ne peuvent pas en être les objets. Comp. 1 Cor. 6:2 avec Dan. 7:22 et Jude 14, 15.

En fait, le jugement du Grand Trône Blanc et le jugement des nations n’ont qu’un point commun : le Juge.

 

6.5      Le jugement des morts qui n’ont jamais eu la vie de Dieu

Époque : Après le Millénium (Actes 17:31 ; Apoc. 20:5, 7).

Lieu : devant le « Grand Trône Blanc » (Apoc. 20:11).

Résultat : Apoc. 20:15.

 

Quelques-uns sont peut-être troublés par le mot « jour », dans les passages comme Actes 17:31 et Rom. 2:16. Voir les passages suivants où « jour » signifie une période prolongée : 2 Pierre 3:8 ; 2 Cor. 6:2 ; Jean 8:56. « L’heure » de Jean 5:25 a déjà duré environ 2000 ans.

 

6.6      Autres jugements :

L’Écriture parle aussi d’un jugement des anges (1 Cor. 6:3 ; Jude:6 ; 2 Pierre 2:4). Luc 22:30 se rapporte probablement à des Juges comme il en existait sous la théocratie — un office administratif plutôt que judiciaire. Voyez Ésaïe 1:26.

 

7        La Loi et la Grâce

7.1      Distinguer les principes d’avec les dispensations

Une autre distinction importante de la Parole de Dieu est celle établie entre la Loi et la Grâce. Ces deux principes, si contrastés, caractérisent les deux dispensations les plus importantes — la dispensation juive et la dispensation chrétienne : « Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ » (Jean 1:17).

Cela ne signifie évidemment pas qu’il n’y avait pas de loi avant Moïse, ni qu’il n’y avait pas de grâce et de vérité avant Jésus Christ. La défense faite à Adam de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal (Gen. 2:17) était une loi ; et la grâce était manifestée avec beaucoup de tendresse quand l’Éternel Dieu cherchait Ses créatures pécheresses et les revêtait de vêtements de peau (Gen. 3:21) — un beau type de Christ qui « nous a été fait justice » (1 Cor. 1:30). La loi, au sens d’une certaine révélation de la volonté de Dieu, et la grâce au sens d’une certaine révélation de la bonté de Dieu, ont toujours existé, et l’Écriture en fournit des preuves abondantes. Mais « la loi » dont parle surtout l’Écriture, a été donnée par Moïse ; elle domine et caractérise l’époque allant du Sinaï au Calvaire. De même, la grâce domine et donne son caractère particulier à la dispensation qui commence au Calvaire ; elle prend fin, comme caractéristique de dispensation, lors de l’enlèvement de l’Église.

 

7.2      En quoi a loi et la grâce se distinguent

Cependant, il est d’une importance vitale d’observer que l’Écriture ne confond jamais ces deux principes dans aucune dispensation. La loi a toujours une place et une œuvre tout à fait distinctes de celles de la grâce. La loi, c’est Dieu qui interdit et qui exige. La grâce, c’est Dieu qui cherche et qui donne. La loi est un ministère de condamnation ; la grâce, un ministère de pardon. La loi maudit ; la grâce rachète de cette malédiction. La loi tue ; la grâce donne la vie. La loi ferme toute bouche devant Dieu ; la grâce ouvre toute bouche pour Le louer. La loi met une grande distance entre l’homme coupable et Dieu ; la grâce rapproche l’homme coupable de Dieu. La loi dit : « Œil, pour œil, dent pour dent » ; la grâce dit : « Ne résiste pas au méchant. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre ». La loi dit « Tu haïras ton ennemi » ; la grâce : « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent ». La loi dit : « Fais et tu vivras » ; la grâce : « Crois et tu vivras ». La loi n’a jamais eu de missionnaires ; la grâce doit être prêchée à toute créature. La loi condamne absolument l’homme le meilleur ; la grâce justifie gratuitement le plus mauvais (Luc 23:43 ; Rom. 5:5 ; 1 Tim. 1:15 ; 1 Cor. 6:9-11). La loi est un système de mise à l’épreuve ; la grâce, un système de faveurs. La loi lapide la femme adultère ; la grâce dit : « Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus ». Sous la loi, la brebis meurt pour le berger ; sous la grâce, le berger meurt pour la brebis.

Partout, les Écritures nous présentent la loi et la grâce en contraste absolu.

Le fait de les mélanger, si fréquent dans l’enseignement aujourd’hui, les altère toutes deux ; la loi perd son effet de terreur et la grâce perd son caractère immérité.

 

7.3      Qu’entend-on par « la loi » ? Les types qui s’y trouvent

Le terme « loi », dans le Nouveau Testament, signifie presque toujours la loi donnée par Moïse (Rom. 7:23 est l’une des rares exceptions) ; quelquefois il s’agit de toute la loi (à la fois ce qu’on appelle la loi morale, ou les dix commandements, et la loi cérémonielle ; Rom. 6:14 ; Gal. 2:16 et 3:2), d’autres fois il s’agit des commandements seulement (Rom. 3:19 et 7:7-12), et d’autres fois encore de la loi cérémonielle seulement (Col. 2:14-17).

Cependant dans la loi cérémonielle, on trouve des types merveilleux, les symboles magnifiques de la Personne et de l’œuvre du Seigneur Jésus Christ comme Sacrificateur et Sacrifice, notamment dans le Tabernacle (Exode 25 à 30), et les sacrifices du Lévitique (Lév. 1 à 7) qui feront toujours l’émerveillement et les délices de l’homme spirituel.

Il en est de même de certaines expressions des psaumes, qui seraient tout à fait inexplicables si on ne les comprenait que comme provenant d’un « ministère de mort, gravé en lettres sur des pierres » (2 Cor. 3:7), mais qui deviennent tout à fait claires lorsque nous les rapportons à Christ ou aux rachetés :

« Mais qui a son plaisir en la loi de l’Éternel, et médite dans sa loi jour et nuit ! » (Ps. 1:2).

« Que tes compassions viennent sur moi, et je vivrai ; car ta loi fait mes délices » (Ps. 119:77).

« Combien j’aime ta loi ! tout le jour je la médite » (Ps. 119:97).

 

7.4      Mauvais usage de « la loi »

Trois erreurs ont troublé l’Église concernant les véritables rapports de la loi avec la grâce.

 

1. Le laxisme, ou rejet de toute règle de vie pour le croyant (= antinomisme) ; c’est l’affirmation que, les croyants étant sauvés gratuitement par la grâce, sans aucun mérite personnel, il n’est pas requis de vivre une vie sainte.

« Ils professent de connaître Dieu, mais par leurs œuvres ils le renient, étant abominables et désobéissants, et, à l’égard de toute bonne œuvre, réprouvés » (Tite 1:16).

« Car certains hommes se sont glissés parmi les fidèles, inscrits jadis à l’avance pour ce jugement, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et seigneur, Jésus Christ » (Jude 4).

 

2. Le Ritualisme ou l’attachement aux cérémonies. Sous sa forme première, il consistait à imposer aux croyants d’observer les ordonnances lévitiques.

« Et quelques-uns, étant descendus de Judée, enseignaient les frères disant : Si vous n’avez pas été circoncis selon l’usage de Moïse, vous ne pouvez être sauvés » (Actes 15:1).

La forme moderne de cette erreur est l’enseignement que l’observation des sacrements est essentielle au salut.

 

3. L’erreur des Galates, ou le mélange de la loi et de la grâce. Cela consiste à enseigner que la justification s’obtient partiellement par la grâce, et partiellement par la loi, ou autrement dit, que la grâce sert à rendre le pécheur capable de garder la loi.

Contre cette erreur, la plus répandue de toutes, Dieu a répondu par les avertissements solennels, la logique irrésistible et les déclarations positives de l’épître aux Galates.

« Je voudrais seulement apprendre ceci de vous : avez-vous reçu l’Esprit sur le principe des œuvres de loi, ou de l’ouïe de la foi ? Êtes-vous si insensés ? Ayant commencé par l’Esprit, achèveriez-vous maintenant par la chair ? » (Gal. 3:2-3).

« Je m’étonne de ce que vous passez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, à un évangile différent, qui n’en est pas un autre ; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent pervertir l’évangile du Christ. Mais quand nous-mêmes, ou quand un ange venu du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu’il soit anathème » (Gal. 1:6-8).

 

Ce qui suit va nous donner un aperçu de ce que l’Écriture enseigne sur cet important sujet. Dans les passages cités, il s’agit avant tout de la loi morale.

 

7.5      Caractères de la loi

« La loi donc est sainte, et le commandement est saint, et juste, et bon » (Rom. 7:12).

« Car nous savons que la loi est spirituelle : mais moi je suis charnel, vendu au péché » (Rom. 7:14).

« Car je prends plaisir à la loi de Dieu selon l’homme intérieur » (Rom. 7:22).

« Mais nous savons que la loi est bonne, si quelqu’un en use légitimement » (1 Tim. 1:8).

« Mais la loi n’est pas sur le principe de la foi » (Gal. 3:12).

 

7.6      Effets de la loi — Pourquoi la loi ?

« Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? - Qu’ainsi n’advienne ! Mais je n’aurais pas connu le péché, si ce n’eût été par la loi ; car je n’aurais pas eu conscience de la convoitise, si la loi n’eût dit : Tu ne convoiteras point » (Rom. 7:7 ; voyez aussi 7:13).

« C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par la loi est la connaissance du péché » (Rom. 3:20).

« Pourquoi donc la loi ? Elle a été ajoutée à cause des transgressions » (Gal. 3:19).

« Or nous savons que tout ce que la loi dit, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit coupable devant Dieu » (Rom. 3:19).

(La loi n’a qu’un langage : « tout ce que dit ». Elle ne parle que pour condamner).

« Car tous ceux qui sont sur le principe des œuvres de loi sont sous malédiction ; car il est écrit : «Maudit est quiconque ne persévère pas dans toutes les choses qui sont écrites dans le livre de la loi pour les faire» » (Gal. 3:10).

« Car quiconque gardera toute la loi et faillira en un seul point, est coupable sur tous » (Jacques 2:10).

« Or si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres » (2 Cor. 3:7).

« le ministère de la condamnation… » (2 Cor. 3:9).

« Or moi, étant autrefois sans loi, je vivais ; mais le commandement étant venu, le péché a repris vie, et moi je mourus » (Rom. 7:9).

« La puissance du péché, c’est la loi » (1 Cor. 15:56).

 

Le but de Dieu en donnant la loi à la race humaine, qui avait vécu sans elle pendant 2500 ans (Jean 1:17 ; Gal. 3:17), était premièrement de donner à l’homme coupable la connaissance de son péché et, ensuite de lui montrer sa totale impuissance vis-à-vis des justes exigences de Dieu. Ainsi, la loi était purement et simplement un ministère de condamnation et de mort.

 

7.7      Ce que la loi ne peut pas faire

« C’est pourquoi nulle chair ne sera justifiée devant lui par des œuvres de loi, car par la loi est la connaissance du péché » (Rom. 3:20).

« Sachant néanmoins que l’homme n’est pas justifié sur le principe des œuvres de loi, ni autrement que par la foi en Jésus Christ, nous aussi, nous avons cru au christ Jésus, afin que nous fussions justifiés sur le principe de la foi en Christ et non pas sur le principe des œuvres de loi : parce que sur le principe des œuvres de loi nulle chair ne sera justifiée » (Gal. 2:16).

« Je n’annule pas la grâce de Dieu ; car si la justice est par la loi, Christ est donc mort pour rien » (Gal. 2:21).

« Or que par la loi personne ne soit justifié devant Dieu, cela est évident, parce que : «Le juste vivra de foi » (Gal. 3:11).

« Car ce qui était impossible à la loi, en ce qu’elle était faible par la chair, Dieu, ayant envoyé son propre Fils en ressemblance de chair de péché, et pour le péché, a condamné le péché dans la chair » (Rom. 8:3).

« Et que de tout ce dont vous n’avez pu être justifiés par la loi de Moïse, quiconque croit est justifié par lui » (Actes 13:39).

« Car il y a abrogation du commandement qui a précédé, à cause de sa faiblesse et de son inutilité (car la loi n’a rien amené à la perfection), et introduction d’une meilleure espérance par laquelle nous approchons de Dieu » (Héb. 7:18-19).

 

7.8      Le croyant n’est pas sous la loi

7.8.1       Romains 6

Le chapitre 6 des Romains commence par établir la doctrine de l’identification du croyant avec Christ dans Sa mort, dont le baptême est le symbole (6:1-10) ; après l’avoir fait, il définit à partir du verset 11 les principes qui doivent gouverner la marche du croyant, sa règle de vie. C’est ce qui fait le sujet des douze derniers versets de ce chapitre ; le verset 14 nous donne le grand principe de sa délivrance — délivrance, non de la culpabilité du péché, laquelle est obtenue par le sang de Christ, mais de la domination du péché, de l’asservissement au péché.

« Car le péché ne dominera pas sur vous, parce que vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce » (Rom. 6:14).

Mais afin que ceci ne donne pas prise au laxisme (ou : antinomisme = rejet de toute règle) venant insinuer qu’une vie sainte n’a donc aucune importance, l’Esprit s’empresse d’ajouter : « Quoi donc ! Pécherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce ? — Qu’ainsi n’advienne ! » (Rom. 6:15). À quoi chaque cœur régénéré répond sans nul doute : Amen, Amen.

 

7.8.2       Romains 7

Le chapitre 7 des Romains introduit, ensuite, un autre principe de délivrance de la loi :

« C’est pourquoi, mes frères, vous aussi, vous avez été mis à mort à la loi par le corps du Christ, pour être à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu. Car, quand nous étions dans la chair, les passions des péchés, lesquelles sont par la loi, agissaient dans nos membres pour porter du fruit pour la mort ; mais maintenant nous avons été déliés de la loi, étant morts dans ce en quoi nous étions tenus, en sorte que nous servions en nouveauté d’esprit, et non pas en vieillesse de lettre » (Rom. 7:4-6 ; d’après le verset 7 nous voyons que ceci ne se rapporte pas à la loi cérémonielle).

« Car moi, par la loi, je suis mort à la loi, afin que je vive à Dieu » (Gal. 2:19).

« Or avant que la foi vînt, nous étions gardés sous la loi, renfermés pour la foi qui devait être révélée ; de sorte que la loi a été notre conducteur jusqu’à Christ, afin que nous fussions justifiés sur le principe de la foi ; mais, la foi étant venue, nous ne sommes plus sous un conducteur » (Gal. 3:23-25).

« Mais nous savons que la loi est bonne, si quelqu’un en use légitimement, sachant ceci, que la loi n’est pas pour le juste » (1 Tim. 1:9).

 

7.9      Quelle est la règle de vie du chrétien ?

« Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché » (1 Jean 2:6).

« Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères » (1 Jean 3:16).

« Bien-aimés, je vous exhorte, comme forains et étrangers, à vous abstenir des convoitises charnelles, lesquelles font la guerre à l’âme » (1 Pierre 2:11 ; voyez aussi v. 12-23).

« Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de l’appel dont vous avez été appelés, avec toute humilité et douceur, avec longanimité, vous supportant l’un l’autre dans l’amour » (Éph. 4:1-2).

« Soyez donc imitateurs de Dieu comme de bien-aimés enfants, et marchez dans l’amour, comme aussi le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur » (Éph. 5:1-2).

« Car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur ; marchez comme des enfants de lumière » (Éph. 5:8).

« Prenez donc garde à marcher soigneusement, non pas comme étant dépourvus de sagesse, mais comme étant sages ; saisissant l’occasion, parce que les jours sont mauvais » (Éph. 5:15-16).

« Mais je dis : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair » (Gal. 5:16).

« Car je vous ai donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez » (Jean 13:15).

« Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour ; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour » (Jean 15:10).

« C’est ici mon commandement : que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jean 15:12).

« Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime » (Jean 14:21).

« Quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables devant lui. Et c’est ici son commandement, que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions l’un l’autre, selon qu’il nous en a donné le commandement » (1 Jean 3:22-23).

« C’est ici l’alliance que j’établirai pour eux après ces jours-là, dit le Seigneur : En mettant mes lois dans leurs cœurs, je les écrirai aussi sur leurs entendements » (Héb. 10:16).

 

L’amour d’une mère fournit une bonne illustration de ce principe. Les lois civiles des pays exigent que les parents prennent soin de leurs enfants, et elle inflige des peines à ceux qui les négligent volontairement. Mais le pays est rempli de mères heureuses qui prennent tendrement soin de leurs enfants, ignorant même l’existence d’une telle loi. La loi est dans leurs cœurs.

 

Il est bon, à ce propos, de se souvenir que la place attribuée par Dieu aux tables de la loi était dans l’arche du témoignage. Avec elles se trouvaient « le vase d’or contenant la manne et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné » (types, l’un de Christ comme notre pain dans le désert, l’autre de la résurrection, l’un et l’autre parlant de grâce) tandis qu’ils étaient cachés à la vue par le propitiatoire d’or sur lequel était répandu le sang de l’expiation. L’œil de Dieu ne pouvait voir sa loi violée qu’à travers le sang qui avait satisfait complètement Sa justice et apaisé Sa colère (Héb. 9:4, 5).

Il appartenait aux « légalistes » modernes de retirer ces tables saintes et justes, mais qui « font mourir », de dessous le propitiatoire et de dessous le sang d’expiation, pour les dresser dans les églises chrétiennes comme étant la règle de la vie chrétienne.

 

7.10  Qu’est-ce que la grâce ?

« Mais, quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva, non sur le principe d’œuvres accomplies en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde » (Tite 3:4-5).

« Afin qu’il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le christ Jésus » (Éph. 2:7).

« Mais Dieu constate son amour à lui envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous » (Rom. 5:8).

 

7.11  Quel est le plan de Dieu dans la grâce

« Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éph. 2:8-9).

« Car la grâce de Dieu qui apporte le salut est apparue à tous les hommes, nous enseignant que, reniant l’impiété et les convoitises mondaines, nous vivions dans le présent siècle sobrement, et justement, et pieusement, attendant la bienheureuse espérance et l’apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur Jésus Christ » (Tite 2:11-13).

« Afin que, ayant été justifiés par sa grâce, nous devinssions héritiers selon l’espérance de la vie éternelle » (Tite 3:7).

« Étant justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le christ Jésus » (Rom. 3:24).

« Par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes » (Rom. 5:2).

« Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de vous donner un héritage avec tous les sanctifiés » (Actes 20:32).

« À la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé ; en qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce » (Éph. 1:6-7).

« Approchons-nous donc avec confiance du trône de la grâce, afin que nous recevions miséricorde et que nous trouvions grâce pour avoir du secours au moment opportun » (Héb. 4:16).

 

Combien la grâce est complète, et renferme tout ! La grâce sauve, justifie, édifie, rend acceptable, rachète, pardonne ; elle donne un héritage, une position ferme ; elle prépare un trône duquel nous pouvons nous approcher avec assurance pour obtenir grâce et miséricorde, elle nous enseigne de quelle manière nous devons vivre et nous donne une bienheureuse espérance !

 

7.12  La loi et la grâce ne peuvent pas être confondus

« Or, si c’est par la grâce, ce n’est plus sur le principe des œuvres, puisque autrement la grâce n’est plus la grâce » (Rom. 11:6).

« Or à celui qui fait des œuvres, le salaire n’est pas compté à titre de grâce, mais à titre de chose due ; mais à celui qui ne fait pas des œuvres, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est comptée à justice » (Rom. 4:4-5. Voyez aussi Gal. 3:16-18 ; 4:21-31).

 

Finalement :

« Ainsi, frères, nous ne sommes pas enfants de la servante, mais de la femme libre » (Gal. 4:31).

« Car vous n’êtes pas venus à la montagne qui peut être touchée, ni au feu brûlant, ni à l’obscurité, ni aux ténèbres, ni à la tempête, ni au son de la trompette, ni à la voix de paroles, voix telle que ceux qui l’entendaient prièrent que la parole ne leur fût plus adressée ; (car ils ne pouvaient supporter ce qui était enjoint : «Si même une bête touche la montagne, elle sera lapidée» ; et Moïse, si terrible était ce qui paraissait, dit : Je suis épouvanté et tout tremblant ;) mais vous êtes venus à la montagne de Sion ; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle ; et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux ; et à Dieu, juge de tous ; et aux esprits des justes consommés ; et à Jésus, médiateur d’une nouvelle alliance ; et au sang d’aspersion qui parle mieux qu’Abel » (Héb. 12:18-24).

Il n’est donc pas question de diviser ce que Dieu a dit du haut du Sinaï, d’une part en une « loi morale » et d’autre part une « loi cérémonielle ». Le croyant ne s’approche pas du tout de cette montagne.

 

Comme le bon vieux Bunyan disait :

« Par la foi au Seigneur Jésus, le croyant est maintenant à l’abri sous une justice si parfaite et si sainte que cette loi tonnante du Mont Sinaï ne peut y trouver la moindre faute ou le moindre manquement. C’est ce qui s’appelle LA JUSTICE DE DIEU SANS LA LOI ».

 

Si ces lignes tombent sous les yeux d’un incrédule, nous l’exhortons avec affection à se placer sous la véritable sentence de cette loi sainte et juste qu’il a violée : « Il n’y a pas de différence, car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu » (Rom. 3:23). En Christ il trouvera un salut parfait et éternel, comme il est écrit « Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé » (Rom. 10:9) ; « car Christ est la fin de la loi pour justice à tout croyant » (Rom. 10:4, 8, 9).

 

8        Les deux natures du croyant

L’Écriture enseigne que chaque personne régénérée possède deux natures ; l’une, provenant de la naissance naturelle, est entièrement et désespérément mauvaise ; l’autre, la nouvelle nature, provenant de la nouvelle naissance et de Dieu Lui-même, est entièrement bonne.

 

8.1      La vielle nature

Les passages suivants démontreront suffisamment ce que Dieu pense de la vieille nature, ou nature d’Adam :

« Voici, j’ai été enfanté dans l’iniquité, et dans le péché ma mère m’a conçu » (Ps. 51:5).

« Le cœur est trompeur par-dessus tout, et incurable ; qui le connaît ? » (Jér. 17:9).

« Il n’y a point de juste, non pas même un seul ; il n’y a personne qui ait de l’intelligence, il n’y a personne qui recherche Dieu ; ils se sont tous détournés, ils se sont tous ensemble rendus inutiles ; il n’y en a aucun qui exerce la bonté, il n’y en a pas même un seul » (Rom. 3:12).

 

Dieu ne dit pas que les irrégénérés ne soient jamais raffinés, ou cultivés, ou compétents, ou de caractère doux, ou généreux, ou charitable, ou religieux même ; mais Il dit que nul n’est juste, nul n’a de l’intelligence quant à Dieu ni ne Le cherche.

C’est une des épreuves de la foi des plus douloureuses que d’accepter l’estimation de Dieu sur la nature humaine ; d’admettre que nos amis, quelles que soient leur moralité et leur distinction, souvent scrupuleux dans l’accomplissement de leurs devoirs, pleins de sympathie pour les malheurs et les aspirations de l’humanité, ardents défenseurs des droits de l’homme, — tous ceux-là ont pourtant un parfait mépris des droits de Dieu, sont insensibles au sacrifice de Son Fils dont ils nient la divinité avec une insolence inqualifiable, et ils rejettent la Parole avec dédain. Telle dame de culture raffinée et de bonne famille, serait horrifiée de la grossièreté qui met en doute la parole de son semblable, et voilà que chaque jour elle fait Dieu menteur ! (1 Jean 1:10 ; 5:10). Et cette difficulté est d’autant plus grande que, du haut des chaires chrétiennes, on déverse continuellement des flots de louanges sur l’humanité.

Quel contraste frappant il y avait entre les apparences et la réalité au temps juste avant le déluge ! « Les géants étaient sur la terre en ces jours-là, et aussi après que les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes et qu’elles leur eurent donné des enfants : ceux-ci furent les vaillants hommes de jadis, des hommes de renom » (Gen. 6:4). Il semblait aux yeux des hommes que le monde s’améliorait constamment, et le résultat apparent des unions profanes entre les fils de Dieu et les filles des hommes, entre des gens pieux et des mondains, était d’amener la nature humaine à des niveaux supérieurs. Or c’est justement là que « l’Éternel vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps » (Gen. 6:5).

Voyez encore :

« Car du dedans, du cœur des hommes, sortent les mauvaises pensées, les adultères, les fornications, les meurtres, les vols, la cupidité, les méchancetés, la fraude, l’impudicité, l’œil méchant, les injures, l’orgueil, la folie. Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l’homme » (Marc 7:21-23).

« Or l’homme animal ne reçoit pas les choses qui sont de l’Esprit de Dieu, car elles lui sont folie ; et il ne peut les connaître, parce qu’elles se discernent spirituellement » (1 Cor. 2:14).

« Parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le peut pas. Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu » (Rom. 8:7-8).

« Nous aussi, nous avons tous conversé [= eu nos relations] autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres » (Éph. 2:3).

 

Par ces passages de l’Écriture nous voyons que l’homme inconverti a une triple incapacité. Il peut être doué, cultivé, aimable, généreux, ou religieux. Il peut payer ce qu’il doit, être fiable, laborieux, bon mari et bon père, ou même toutes ces choses ensemble ; mais il ne peut ni comprendre Dieu, ni obéir à Dieu, ni Lui plaire.

 

8.2      La nouvelle nature

Le croyant, au contraire, tout en ayant encore sa vieille nature inchangée et inchangeable, a reçu une nouvelle nature, créée selon Dieu dans une justice et une sainteté véritables (Éph 4:24).

Les textes suivants montrent l’origine et le caractère de l’homme nouveau.

On verra que la régénération est une création, non pas une simple transformation : l’apport d’une chose nouvelle, et non pas le changement d’une chose ancienne. De même que nous avons reçu la nature humaine par la naissance naturelle, nous recevons la vie divine, nous participons à la nature divine par la nouvelle naissance.

« Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu » (Jean 3:3).

« Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom ; lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (Jean 1:12-13).

« Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le christ Jésus » (Gal. 3:26).

 

On notera la force de ces passages de l’Écriture en face de l’idée spécieuse et charmante (mais entièrement contraire à l’Écriture, même si elle est fort populaire de nos jours), d’une « paternité universelle de Dieu et de la fraternité universelle des hommes » — parole d’autant plus dangereuse qu’elle renferme une demi-vérité dans le second membre de phrase. Ce ne sont pas tous ceux qui sont nés qui sont enfants de Dieu, mais tous ceux qui sont nés de nouveau.

« … Avoir revêtu le nouvel homme, créé selon Dieu, en justice et sainteté de la vérité » (Éph. 4:24).

« Si quelqu’un est en Christ, c’est une nouvelle création : les choses vieilles sont passées ; voici, toutes choses sont faites nouvelles » (2 Cor. 5:17).

 

Et cet « homme nouveau » est lié à Christ :

« Je suis crucifié avec Christ ; et je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi ; — et ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Gal. 2:20).

« Auxquels Dieu a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère parmi les nations, c’est-à-dire Christ en vous l’espérance de la gloire » (Col. 1:27).

« Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire » (Col. 3:3-4).

« Par lesquelles il nous a donné les très grandes et précieuses promesses, afin que par elles vous participiez de la nature divine » (2 Pierre 1:4).

« Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’Esprit est vie à cause de la justice » (Rom. 8:10).

« Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils : Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie » (1 Jean 5:11-12).

 

8.3      La délivrance de la puissance du péché

8.3.1       L’existence de la chair

Mais cette nature nouvelle, d’origine divine, co-existe dans le croyant avec la vieille nature. Le même Paul qui pouvait dire : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi », disait aussi : « Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire en ma chair, il n’habite point de bien » (Rom. 7:18) et, « je trouve donc cette loi pour moi qui veut pratiquer le bien, que le mal est avec moi » (Rom. 7:21). Job, « l’homme parfait et droit », est amené à dire : « j’ai horreur de moi » (Job 42:6).

 

8.3.2       Conflit entre les deux natures

Il y a conflit entre ces deux natures. Étudiez attentivement le conflit entre les deux « moi » dans Rom. 7:14-25. Cette expérience déconcerte et rend fort perplexes les jeunes convertis. Une fois la première joie de la conversion calmée, son attente reçoit une douche froide : le nouveau converti est déconcerté de trouver au-dedans de lui la chair avec ses habitudes et ses désirs d’autrefois comme avant sa conversion, et il en arrive à douter de son acceptation par Dieu. C’est un sujet de découragement et de grand danger. Le croyant, dans cette crise, demande à grands cris la délivrance, appelant sa vieille nature un « corps de mort ». La loi ne fait qu’aggraver son angoisse (bien qu’il soit un homme converti), et il trouve la délivrance de « la chair », de la puissance du péché, non pas en faisant un effort, ni en luttant pour garder la loi, mais en Jésus Christ notre Seigneur (Rom. 7:24, 25).

 

La présence de la chair n’est cependant pas une excuse pour marcher selon la chair. Il nous est dit que « notre vieil homme est crucifié avec Christ », et que dans ce sens, nous « sommes morts », et nous sommes appelés à traduire ce fait dans une expérience constante en « nous tenant pour mort » (Rom. 6:11), en mortifiant (« rendant morts ») nos membres qui sont sur la terre (Col. 3:5-7).

 

8.3.3       Puissance pour surmonter la chair

La puissance qui nous est donnée pour cela est celle du Saint Esprit qui habite dans chaque croyant (1 Cor. 6:19), et dont l’office béni est de vaincre la chair.

« Mais je dis : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point la convoitise de la chair. Car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces choses sont opposées l’une à l’autre, afin que vous ne pratiquiez pas les choses que vous voudriez » (Gal. 5:16-17).

« Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez » (Rom. 8:13).

Au lieu donc d’opposer aux sollicitations de la vieille nature, la puissance de votre volonté, ou de bonnes résolutions, faites appel à l’Esprit de Dieu qui habite en vous.

 

Le chapitre 7 des Romains contient le récit du conflit entre un homme régénéré et son vieux moi (sa vieille nature) ; aussi est-il intensément personnel. « Je veux », « je ne fais point », « je ne veux pas », « je fais » : c’est la triste confession de la défaite qui trouve un écho dans tant de cœurs chrétiens. Au chapitre 8 il n’y a plus de tourment, car le croyant réalise sa position d’« homme en Christ », et qu’il n’est pas condamné quant à ce principe de péché actif en lui qui est « la chair » ; le conflit est désormais entre la « chair » et le Saint Esprit. « L’homme en Christ » est en paix et victorieux.

(Il est bien entendu qu’il s’agit ici de victoires sur la chair, sur les sollicitations intérieures au mal comme la convoitise, l’orgueil, la colère, etc. (Jacq. 1:13-15) ; les tentations extérieures (Jacq. 1:2 ; Héb. 2:18) sont vaincues en ayant recours à Christ, notre grand Souverain Sacrificateur).

 

8.4      Vie chrétienne normale

Considérez attentivement les passages suivants :

« Sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché » (Rom. 6:6).

« Car nous sommes la circoncision, nous qui rendons culte par l’Esprit de Dieu, et qui nous glorifions dans le christ Jésus, et qui n’avons pas confiance en la chair » (Phil. 3:3).

« Car vous êtes morts [c’est-à-dire vous êtes morts en Christ], et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3:3).

« De même vous aussi, tenez-vous vous-mêmes pour morts au péché, mais pour vivants à Dieu dans le christ Jésus » (Rom. 6:11).

« Mais revêtez le Seigneur Jésus Christ, et ne prenez pas soin de la chair pour satisfaire à ses convoitises » (Rom. 13:14).

« Ainsi donc, frères, nous sommes débiteurs, non pas à la chair pour vivre selon la chair » (Rom. 8:12).

 

9        La position et l’état pratique effectif du croyant

Une distinction de toute importance pour comprendre correctement l’Écriture, et spécialement les épîtres, doit être faite entre la position du croyant, et son état pratique effectif, ou sa marche. La position est le résultat de l’œuvre de Christ ; elle est parfaite et achevée dès l’instant où l’on reçoit Christ par la foi. Absolument rien dans la vie ultérieure du croyant n’ajoute quoi que ce soit à son droit d’être dans la faveur de Dieu, ni à sa parfaite sécurité. Cette position devant Dieu n’est acquise que par la foi seule ; et devant Lui, la personne la plus faible, pour autant qu’elle soit un vrai croyant au Seigneur Jésus Christ, a exactement le même droit que le saint le plus illustre.

 

9.1      Position du croyant

Les passages suivants font voir brièvement ce qu’est ce droit, cette position :

« Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom » (Jean 1:12).

« Quiconque croit que Jésus est le Christ, est né de Dieu » (1 Jean 5:1).

« Si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ » (Rom. 8:17).

« Pour un héritage incorruptible, sans souillure, inflétrissable, conservé dans les cieux pour vous, qui êtes gardés par la puissance de Dieu par la foi, pour un salut qui est prêt à être révélé au dernier temps » (1 Pierre 1:4-5).

« En lui, en qui nous avons aussi été faits héritiers » (Éph. 1:11).

« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean 3:2).

« Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte » (1 Pierre 2:9).

« À celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang ; — et il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père » (Apoc. 1:5-6).

« Vous êtes accomplis en lui, qui est le chef de toute principauté et autorité » (Col. 2:10).

« Ayant donc été justifiés sur le principe de la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ, par lequel nous avons trouvé aussi accès, par la foi, à cette faveur dans laquelle nous sommes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu » (Rom. 5:1-2).

« Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16).

« Je vous ai écrit ces choses afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu » (1 Jean 5:13).

« Ayant donc, frères, une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus » (Héb. 10:19).

« Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Éph. 1:3).

« À la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé » (Éph. 1:6).

« Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par la grâce), et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus » (Éph. 2:4-6).

« Mais maintenant, dans le christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang du Christ » (Éph. 2:13).

« Auquel aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit de la promesse » (Éph. 1:13).

« Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps » (1 Cor. 12:13).

« Car nous sommes membres de son corps, — de sa chair et de ses os » (Éph. 5:30).

« Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous » (1 Cor. 6:19).

 

Chacune de ces choses merveilleuses est vraie pour tout croyant au Seigneur Jésus Christ. Pas un seul article de ce glorieux inventaire ne peut être gagné ni par la prière, ni par le zèle dans le service, ni par la fréquentation de l’église, ni par des aumônes qu’on ferait, ni par le renoncement à soi-même, ni par une vie sainte, ni par tout autre genre de bonnes œuvres. Tout est un don de Dieu, fait par Christ à la foi, et de ce fait, appartient également à tous les croyants. Lorsque le geôlier de Philippes crut au Seigneur Jésus Christ, il devint à l’instant même un enfant de Dieu, un cohéritier de Christ, un roi et un sacrificateur, et il avait droit à l’héritage incorruptible, inflétrissable et sans tache. Dès l’instant où il crut dans son cœur et confessa de sa bouche Jésus comme Seigneur, il fut justifié de tout, il eut la paix avec Dieu, une position en grâce et une espérance certaine quant à la gloire. Il reçut le don de la vie éternelle ; il fut accepté dans la même et pleine mesure où Christ Lui-même fut accepté ; il fut revêtu du Saint Esprit, scellé par Lui, par lequel aussi il fut baptisé dans le corps mystique de Christ, l’Église de Dieu. Au même instant, Il fut revêtu de la justice de Dieu (Rom. 3:22), vivifié avec Christ, ressuscité avec Lui, et assis en Lui dans les lieux célestes.

 

9.2      Position et état pratique effectif

C’est une tout autre question de savoir ce qu’était l’état pratique effectif du geôlier ; il était certainement bien en dessous de la position élevée qu’il occupait aux yeux de Dieu. Il ne devint pas d’un seul coup aussi royal, sacerdotal et céleste dans sa marche qu’il ne l’avait été instantanément quant à sa position.

Les passages, suivants montrent la manière dont ces deux choses sont constamment différenciées dans l’Écriture (les premières citations concernent les mêmes personnes, les Corinthiens, d’une part quant à leur position et d’autre part quant à leur état pratique effectif) :

 

Position devant Dieu

État pratique effectif

« À l’assemblée de Dieu qui est à Corinthe, aux sanctifiés dans le christ Jésus, saints appelés… Je rends toujours grâces à mon Dieu pour vous, à cause de la grâce de Dieu qui vous a été donnée dans le christ Jésus, de ce qu’en toutes choses vous avez été enrichis en lui en toute parole et toute connaissance, selon que le témoignage du Christ a été confirmé au milieu de vous, de sorte que vous ne manquez d’aucun don de grâce pendant que vous attendez la révélation de notre Seigneur Jésus Christ, qui aussi vous affermira jusqu’à la fin [pour être] irréprochables dans la journée de notre Seigneur Jésus Christ. Dieu, par qui vous avez été appelés à la communion de son Fils Jésus Christ, notre Seigneur, est fidèle » (1 Cor. 1:2-9).

« Car, mes frères, il m’a été dit de vous, par ceux qui sont de chez Chloé, qu’il y a des dissensions parmi vous » (1 Cor. 1:11).

 

« Et moi, frères, je n’ai pas pu vous parler comme à des hommes spirituels, mais comme à des hommes charnels… car vous êtes encore charnels. Car, puisqu’il y a parmi vous de l’envie et des querelles, n’êtes-vous pas charnels et ne marchez-vous pas à la manière des hommes ? » (1 Cor. 3:1-3).

 

« Or quelques-uns se sont enflés d’orgueil » (1 Cor. 4:18).

 

« Et vous êtes enflés d’orgueil, et vous n’avez pas plutôt mené deuil, afin que celui qui a commis cette action fût ôté du milieu de vous » (1 Cor. 5:2).

« Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus, et par l’Esprit de notre Dieu » (1 Cor. 6:11).

 

« Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? » (1 Cor. 6:15)

« C’est donc de toute manière déjà une faute en vous, que vous ayez des procès entre vous » (1 Cor. 6:7).

 

« Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres du Christ pour en faire les membres d’une prostituée ? » (1 Cor. 6:15)

« Et Jésus, répondant, lui dit : Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux » (Matt. 16:17).

« Mais lui, se retournant, dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes » (Matt. 16:23).

« Rendant grâces au Père qui nous a rendus capables de participer au lot des saints dans la lumière ; qui nous a délivrés du pouvoir des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour » (Col. 1:12-13).

« Mais maintenant, renoncez, vous aussi, à toutes ces choses : colère, courroux, malice, injures, paroles honteuses venant de votre bouche. Ne mentez point l’un à l’autre, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions » (Col. 3:8-9).

 

9.3      Exhortations pratiques au croyant basées sur sa position

Sous la grâce, l’ordre divin consiste à donner premièrement la position la plus élevée possible, et ensuite, à exhorter le croyant à maintenir une marche, une manière d’être, en accord avec cette position. L’indigent est retiré du fumier, puis assis avec les nobles (1 Sam. 2:8) ; ensuite, il est exhorté à se comporter en noble. Voyez les exemples suivants :

 

Position devant Dieu

Exhortation quant à la marche

« Sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé » (Rom. 6:6).

« Si vous êtes morts avec Christ aux éléments du monde, pourquoi, comme si vous étiez encore en vie dans le monde, établissez-vous des ordonnances ? » (Col. 2:20).

« Vous êtes la lumière du monde » (Matt. 5:14).

« Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux » (Matt. 5:16).

« Qui nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et sa propre grâce qui nous a été donnée dans le christ Jésus avant les temps des siècles » (2 Tim. 1:9).

« Ainsi donc, mes bien-aimés, de même que vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais beaucoup plus maintenant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement » (Phil. 2:12). (*)

« Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le christ Jésus » (Éph. 2:6).

« Si donc vous avez été ressuscités avec le Christ, cherchez les choses qui sont en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu » (Col. 3:1).

« Quand le Christ qui est notre vie, sera manifesté, alors vous aussi, vous serez manifestés avec lui en gloire » (Col. 3:4).

« Mortifiez donc vos membres qui sont sur la terre » (Col. 3:5).

« Car vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur » (Éph. 5:8).

« Marchez comme des enfants de lumière » (Éph. 5:8).

« Car vous êtes tous des fils de la lumière et des fils du jour ; nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres » (1 Thes. 5:5).

« Ainsi donc ne dormons pas comme les autres, mais veillons et soyons sobres » (1 Thes. 5:6).

« Car Dieu ne nous a pas destinés à la colère, mais à l’acquisition du salut par notre Seigneur Jésus Christ, qui est mort pour nous, afin que, soit que nous veillions, soit que nous dormions, nous vivions ensemble avec lui » (1 Thes. 5:9-10).

« C’est pourquoi exhortez-vous l’un l’autre et édifiez-vous l’un l’autre, chacun en particulier, comme aussi vous le faites » (1 Thes. 5:11).

« C’est par cette volonté que nous avons été sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus Christ [faite] une fois pour toutes » (Héb. 10:10).

« Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité » (Jean 17:17).

« Or vous êtes de lui dans le christ Jésus, qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption » (1 Cor. 1:30).

« Or le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement » (1 Thes. 5:23).

« Car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Héb. 10:14).

« Non que j’aie déjà reçu le prix ou que je sois déjà parvenu à la perfection » (Phil. 3:12).

 

« Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons ce sentiment » (Phil. 3:15).

« C’est pourquoi, laissant la parole du commencement du Christ, avançons vers l’état d’hommes faits » (Héb. 6:1).

« En ceci est consommé l’amour avec nous, afin que nous ayons toute assurance au jour du jugement, c’est que, comme il est, lui, nous sommes, nous aussi, dans ce monde » (1 Jean 4:17).

« Celui qui dit demeurer en lui, doit lui-même aussi marcher comme lui a marché » (1 Jean 2:6).

 

(*) Phil. 2:12 : Dans ce texte dont on a beaucoup abusé, le salut dont il est parlé n’est pas celui de l’âme, mais d’un salut par rapport aux pièges et obstacles qui pourraient empêcher le chrétien de faire la volonté de Dieu.

 

Il serait facile d’allonger cette liste comparative de passages montrant la distinction que fait l’Écriture entre la position et l’état pratique effectif du croyant. Celui-ci n’est pas mis à l’épreuve pour savoir s’il est digne, ou non, d’une position infiniment élevée ; mais, commençant par confesser son indignité absolue, il reçoit d’emblée une position qui est entièrement le résultat de l’œuvre de Christ. Quant à sa position, il est « parfait à perpétuité » (Héb. 10:14), mais s’il regarde au-dedans de lui-même, c’est-à-dire à son état pratique effectif, il doit dire : « Non que j’aie déjà reçu le prix ou que je sois déjà parvenu à la perfection » (Phil. 3:12).

On pourrait dire que toute l’œuvre ultérieure de Dieu à son égard, l’application de la Parole à sa marche et à sa conscience (Jean 17:17 ; Éph. 5:26), les châtiments infligés par la main du Père (Héb. 12:10 ; 1 Cor. 11:32), le ministère de l’Esprit (Éph. 4:11, 12), toutes les difficultés et les épreuves du chemin du désert (1 Pierre 4:12-14), et la transformation finale lorsqu’Il apparaîtra (1 Jean 3:2 ; Phil. 3:21), tout cela est destiné à amener le caractère du croyant en conformité parfaite avec la position qui est sienne dès le moment de sa conversion. En effet, il croît dans la grâce, mais non pas vers la grâce.

Un prince, tandis qu’il est encore enfant, n’est pas moins volontaire et ignorant que les autres petits enfants. Parfois, il peut être obéissant, docile et affectueux, et alors il est heureux et approuvé. D’autres fois, il peut être indiscipliné, volontaire et désobéissant, et alors il est malheureux ; il peut même être châtié — mais il n’en est pas moins prince ce jour-là comme tous les autres jours. On peut espérer, à mesure que le temps passe, qu’il apprendra à se soumettre volontairement et de bon gré à toute bonne voie. Il se conduira ainsi davantage en prince, mais il n’en sera pas plus réellement prince. Il est prince.

En ce qui concerne chaque vrai enfant de Dieu, le but final est assuré : à la fin, position et état pratique effectif, caractère et position seront au même niveau. Mais la position n’est pas la récompense du caractère qui s’est amélioré : c’est le caractère qui se développe à partir de la position.

 

10   Le salut et les récompenses

Le Nouveau Testament contient un enseignement relatif au salut pour les perdus, pour les pécheurs, — et aux récompenses pour le service fidèle de ceux qui sont sauvés. Il est de toute importance pour comprendre correctement la Parole, que le chrétien fasse clairement la différence entre les deux. Les contrastes suivants soulignent cette distinction.

 

10.1  Le salut est un don gratuit

« Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive » (Jean 4:10).

« Ho ! quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; oui, venez, achetez sans argent et sans prix du vin et du lait » (Ésaïe 55:1).

« Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie » (Apoc. 22:17).

« Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur » (Rom. 6:23).

« Car vous êtes sauvés par la grâce, par la foi, et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ; non pas sur le principe des œuvres, afin que personne ne se glorifie » (Éph. 2:8-9).

 

10.2  Les œuvres qui plaisent à Dieu auront leur récompense

Mais, en contraste avec la gratuité du salut, Dieu tient compte des œuvres :

« Et quiconque aura donné à boire seulement une coupe d’eau froide à l’un de ces petits, en qualité de disciple, en vérité, je vous dis, il ne perdra point sa récompense » (Matt. 10:42).

« J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi : désormais m’est réservée la couronne de justice » (2 Tim. 4:7-8).

« Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre » (Apoc. 22:12).

« Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans la lice (= l’arène) courent tous, mais un seul reçoit le prix ? Courez de telle manière que vous le remportiez. Or quiconque combat dans l’arène vit de régime en toutes choses ; eux donc, afin de recevoir une couronne corruptible ; mais nous, afin d’en recevoir une incorruptible » (1 Cor. 9:24-25).

« Et il lui dit : Bien, bon esclave, parce que tu as été fidèle en ce qui est très peu de chose, aie autorité sur dix villes » (Luc 19:17).

« Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, lequel est Jésus Christ. Or si quelqu’un édifie sur ce fondement de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’ouvrage de chacun sera rendu manifeste, car le jour le fera connaître, parce qu’il est révélé en feu ; et quel est l’ouvrage de chacun, le feu l’éprouvera. Si l’ouvrage de quelqu’un qu’il aura édifié dessus demeure, il recevra une récompense ; si l’ouvrage de quelqu’un vient à être consumé, il en éprouvera une perte, mais lui-même il sera sauvé, toutefois comme à travers le feu » (1 Cor. 3:11-15).

« Ne crains en aucune manière les choses que tu vas souffrir. Voici, le diable va jeter quelques-uns d’entre vous en prison, afin que vous soyez éprouvés : et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie » (Apoc. 2:10). Il ne s’agit pas de recevoir « la vie ». Les saints qui souffraient à Smyrne avaient la vie, la vie éternelle, et souffraient pour la justice, mais il leur était promis une couronne de vie.

Les couronnes sont le symbole des récompenses — des distinctions gagnées. Remarquez qu’il est fait mention de quatre couronnes : celle de la joie ou de la réjouissance, la récompense du ministère (Phil. 4:1 ; 1 Thes. 2:19) ; celle de la justice, récompense de fidélité dans le témoignage (2 Tim. 4:8) ; celle de vie, récompense de la fidélité dans l’épreuve (Jacq. 1:12 ; Apoc. 2:10) ; et celle de gloire, récompense de fidélité dans la souffrance (1 Pierre 5:4 ; Héb. 2:9).

 

10.3  Le salut est une possession présente

« Qui croit au Fils a la vie éternelle » (Jean 3:36).

« En vérité, en vérité, je vous dis que celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5:24).

« En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi, a la vie éternelle » (Jean 6:47).

« Qui nous a sauvés et nous a appelés d’un saint appel, non selon nos œuvres, mais selon son propre dessein, et sa propre grâce » (2 Tim. 1:9).

« Et il dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va-t’en en paix » (Luc 7:50).

« Il nous sauva, non sur le principe d’œuvres accomplies en justice, que nous, nous eussions faites, mais selon sa propre miséricorde, par le lavage de la régénération et le renouvellement de l’Esprit Saint » (Tite 3:5).

« Et c’est ici le témoignage : que Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils » (1 Jean 5:11).

 

Mais :

10.4  Les récompenses seront accordées dans l’avenir

« Car le fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite » (Matt. 16:27).

« Car la pareille te sera rendue en la résurrection des justes » (Luc 14:14).

« Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon que sera son œuvre » (Apoc. 22:12).

« Et quand le souverain pasteur sera manifesté, vous recevrez la couronne inflétrissable de gloire » (1 Pierre 5:4).

« Désormais m’est réservée la couronne de justice, que le Seigneur juste juge me donnera dans ce jour-là » (2 Tim. 4:8).

« Et longtemps après, le maître de ces esclaves vient et règle compte avec eux » (Matt. 25:19).

 

Le but de Dieu en promettant de récompenser avec des honneurs célestes et éternels le service fidèle de Ses saints, est (a) de les détacher de la poursuite des richesses et des plaisirs terrestres ; (b) de les soutenir au travers du feu des persécutions, et (c) de les encourager dans la pratique des vertus chrétiennes. Voyez :

Héb. 11:8-10, 24-27 ;  Col. 3:22-24 ; Héb. 12:2, 3 ; Matt. 5:11, 12 ; Luc 14:12, 14 ; Jean 4:35, 36 ; Matt. 10:41, 42 ; Dan. 12:3 ; Héb. 6:10 ; Luc 12:35-37 ; 2 Tim. 4:8.

 

Finalement, soyons attentifs à l’avertissement d’Apoc. 3:11.

 

11   Les (vrais) croyants et les (simples) professants

Depuis que Dieu a eu un peuple mis à part pour Lui, ceux qui en font partie ont été douloureusement troublés par la présence au milieu d’eux de gens faisant également profession d’appartenir à ce peuple, sans en être en réalité. Cet état de choses continuera jusqu’à ce que « le fils de l’homme enverra ses anges, et ils cueilleront de son royaume tous les scandales et ceux qui commettent l’iniquité… Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père » (Matt. 13:41-43).

L’Écriture nous parle clairement et à de multiples reprises de ce mélange d’ivraie et de froment (blé), de simples « professants » parmi les vrais croyants : Gen. 4:3-5 ; Matt. 13:24-30, 37-43 ; Exode 12:38 ; 2 Cor. 11:13, 15 ; Nomb. 11:4-6 ; Gal. 2:4 ; Néh. 13:1-3 ; 2 Pier. 2:1, 2 ; Néh. 7:63-65.

Ceux qui étudient la Bible ont souvent appliqué à tort aux vrais enfants de Dieu les avertissements et les exhortations réservés à ceux qui s’illusionnent eux-mêmes, voire aux hypocrites.

Il est impossible, dans une lecture rapide de Bible, de citer tous les passages qui font la distinction entre les vrais chrétiens, et la masse de ceux qui ne sont que de simples professants, formalistes, éventuellement hypocrites, ou légalistes égarés, qui travaillent pour acquérir leur propre salut, au lieu de travailler parce qu’ils l’ont déjà reçu comme un don gratuit. Voyez Phil. 2:12, 13 et Éph. 2:8, 9.

Ce qui suit, cependant, indiquera suffisamment les lignes de démarcation :

 

11.1  Les croyants sont sauvés, les simples professants sont perdus

Comparez :

 

Vrais croyants

Ceux qui se prétendent croyants

« Et il dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va-t’en en paix » (Luc 7:50).

« Et Simon crut aussi lui-même ; et après avoir été baptisé, il se tenait toujours auprès de Philippe… Mais Pierre lui dit :… Tu n’as ni part ni portion dans cette affaire ; car ton cœur n’est pas droit devant Dieu » (Actes 8:13-21).

« Et ils persévéraient dans la doctrine et la communion des apôtres, dans la fraction du pain et les prières » (Actes 2:42).

« Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils eussent été des nôtres, ils fussent demeurés avec nous ; mais c’est afin qu’ils fussent manifestés comme n’étant aucun [d’eux] des nôtres » (1 Jean 2:19).

« Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père » (Jean 10:27-29).

« Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi » (Jean 6:37).

« Or c’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé : que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour » (Jean 6:39).

« Mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui » (Jean 6:64-66).

« Or, comme elles s’en allaient pour en acheter, l’époux vint ; et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces ; et la porte fut fermée » (Matt. 25:10).

« Ensuite viennent aussi les autres vierges, disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! Mais lui, répondant, dit : En vérité, je vous dis : je ne vous connais pas » (Matt. 25:11-12).

« la justice… de Dieu par la foi en Jésus Christ envers tous, et sur tous ceux qui croient » (Rom. 3:22).

« Ainsi, vous aussi, au dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité… Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au jugement de la géhenne ? » (Matt. 23:28, 33).

« Réjouissons-nous et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues ; et sa femme s’est préparée ; et il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, éclatant [et] pur, car le fin lin, ce sont les justes actes des saints » (Apoc. 19:7-8).

« Et le roi, étant entré pour voir ceux qui étaient à table, aperçut là un homme qui n’était pas vêtu d’une robe de noces. Et il lui dit : Ami, comment es-tu entré ici, sans avoir une robe de noces ? Et il eut la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-le pieds et mains, emportez-le, et jetez-le dans les ténèbres de dehors » (Matt. 22:11-13).

« Moi, je suis le bon berger, et je connais les miens et je suis connu des miens » (Jean 10:14)

« Toutefois le solide fondement de Dieu demeure, ayant ce sceau : Le Seigneur connaît ceux qui sont siens » (2 Tim. 2:19).

« Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom, et n’avons-nous pas chassé des démons en ton nom, et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom ? Et alors je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui pratiquez l’iniquité » (Matt. 7:22-23).

« En vérité, en vérité, je vous dis : Celui qui croit en moi, a la vie éternelle » (Jean 6:47).

« Mes frères, quel profit y a-t-il si quelqu’un dit qu’il a la foi, et qu’il n’ait pas d’œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? » (Jacques 2:14).

« Père, je veux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde » (Jean 17:24).

« Étant assuré de ceci même, que celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ » (Phil. 1:6).

« Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, et qui ont goûté du don céleste, et qui sont devenus participants de l’Esprit Saint, et qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les miracles du siècle à venir, et qui sont tombés, soient renouvelés encore à la repentance » (*) (Héb. 6:4-6).

« Mais pour nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour la perdition, mais de ceux qui croient pour la conservation de l’âme » (Héb. 10:39)

« Or le juste vivra de foi ; et : Si quelqu’un se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui» » (Héb. 10:38)

 

(*) Ce passage, probablement plus qu’aucun autre de la Bible, a été tordu au détriment des enfants de Dieu, alors qu’entre eux et ces sortes d’« amateurs » il n’y a rien de commun. Ce texte nous dit jusqu’où on peut aller en essayant de professer le christianisme, sans pour autant s’abandonner entièrement à Christ, ce qui seul est la vraie conversion. Le verset 9 devrait préserver les vrais croyants de cette perversion du texte, car il établit distinctement que « les choses » qui accompagnent le salut sont « meilleures » que celles-ci.

 

11.2  Les croyants sont récompensés — Ceux qui n’en ont que la prétention sont condamnés

Comparez Matt. 25:19-23 avec Matt. 25:24-30 — Luc 12:42-44 avec Luc 12:45-47 — Col. 3:24 avec Matt. 7:22, 23.

Certains textes ne sont pas exempts de difficultés, mais la lumière viendra sûrement si l’on prie et étudie attentivement ce que dit effectivement l’Écriture, et qu’on se garde soigneusement et absolument de se servir d’un passage douteux ou obscur pour en contredire un autre qui est clair et positif. N’employez pas un « si » pour contredire un « en vérité », ni Héb. 6:6 pour contredire Jean 5:24.

Les cas de Judas Iscariote et de Pierre ne devraient présenter aucune difficulté. Judas ne fut jamais un croyant (voir Jean 6:68-71), Pierre n’a jamais cessé d’en être un (Luc 22:11, 32).

 

Finalement, il faudrait toujours se souvenir que ces principes doivent seulement nous guider pour découper droit la Parole de Dieu, mais non pas pour juger de l’état des personnes vivantes. Le jugement des simples professants ne nous a pas été confié ; il est réservé au Fils de l’homme. Voir Matt. 13:28, 29 et 1 Cor. 4:5.