Aide à l’étude de la première épitre de Pierre.

Pour une étude approfondie, voir divers ouvrages sur https://www.bibliquest.net/Commentaires_liste_etudes.htm

Table dans matières :

1        Introduction

2        Plan de l’épître

2.1        Chapitre 1

2.2        Chapitre 2 à 3:7

2.3        Chapitre 3:8 à 4:6

2.4        Chapitre 4:7 à 5:14

3        Quelques versets-clés

 

 

1         Introduction

Pierre avait l’apostolat de la circoncision, c'est-à-dire un ministère auprès des Juifs. La situation des Juifs chrétiens dispersés hors de Canaan était spécialement malheureuse en ce qu’ils paraissaient avoir tout perdu à tous points de vue, aussi bien comme Juifs, comme chrétiens, comme dispersés, comme individus et comme nation. Pierre passe en revue tous les domaines pour leur montrer en quoi ils avaient une part bénie malgré les apparences, – en quoi les Écritures qu’ils connaissaient restaient pleinement fiables, – et quel était le chemin à suivre dans ces circonstances où tout paraissait contraire, ou au moins vain.

 

2         Plan de l’épître

2.1        Chapitre 1

Ces chrétiens étaient élus alors que la nation  avait perdu tous ses droits comme peuple choisi de Dieu ; leur sainteté n’était pas une pureté extérieure des corps mais était de l’Esprit ; l’obéissance qui était la leur n’était pas un simple respect de la loi, mais l’obéissance comme celle de Jésus Christ ; le sang qui les mettait à l’abri était celui de Jésus Christ (1:1-2) ; leur espérance n’était pas seulement un pays promis, mais une espérance vivante fondée sur la résurrection triomphant de la mort (1:3) ; leur héritage n’était plus une portion de terre de la Canaan terrestre mais un héritage dans les cieux ; ils n’étaient pas gardés par leurs efforts personnels mais par la puissance de Dieu (1:4-5) ; leur affliction n’était que pour un peu de temps, pour renforcer leur foi et elle allait tourner en louange, gloire et honneur au temps de l’apparition de Christ qu’ils aimaient (1:6-8) ; le salut devant eux n’était pas une délivrance terrestre mais un salut d’âmes ; leur part était l’accomplissement de ce que les prophètes d’autrefois avaient annoncé quant aux souffrances et aux gloires de Christ, et cela faisait l’admiration des anges (1:9-12).

Autrefois ignorants et enseignés à la vanité, ils avaient maintenant Dieu comme père ; rachetés par le sang de Christ, leur norme de sainteté était la sainteté de Dieu Lui-même ; et ils avaient devant eux non pas la ruine du peuple, mais la parfaite grâce apportée à la venue de Christ (1:13-21). À cette sainteté, ils pouvaient ajouter quelque chose de tout nouveau, l’amour ardent de cœurs purs, étant eux-mêmes régénérés par la Parole de Dieu (1:22-25).

 

2.2        Chapitre 2 à 3:7

Étant nés de nouveau, ces croyants devaient abandonner toute manifestation charnelle et se nourrir de la Parole de Dieu (2:1-2). Il ne s’agissait plus d’accomplir des rites religieux, mais de goûter personnellement que le Seigneur est bon (2:3). Puis l’apôtre aborde la vie collective (2:4-8) :

  •       Quant à la maison de Dieu, les chefs religieux, ceux qui bâtissaient, avaient rejeté le Seigneur comme une pierre vivante, et maintenant la maison de Dieu était une maison spirituelle, tandis que les croyants étaient des pierres vivantes et Christ était la pierre principale du fondement

  •       Comme chrétiens et comme dispersés ils n’avaient plus les sacrifices et les sacrificateurs lévitiques, mais ils avaient des sacrifices spirituels agréables et ils étaient eux-mêmes une sainte sacrificature

  •       Outre la sacrificature qu’ils avaient selon le type d’Aaron, ils avaient une sacrificature royale chargée d’annoncer les vertus de Celui qui les avait appelés à sa merveilleuse lumière (2:9)

  •       Tandis que Israël n’était plus appelé peuple de Dieu et n’avait plus obtenu miséricorde selon Osée 1:6,9, ces croyants étaient maintenant reconnus comme le peuple de Dieu, et une nation sainte, qui avait obtenu miséricorde (2:10).

 

Or du point de vue des gens du monde, ils n’étaient que des immigrants étrangers dont on ne disait que du mal. Alors il fallait au contraire se distinguer par une conduite marquée par les bonnes œuvres (2:11-12). Les diverses relations dans la société sont alors passées en revue.

  •       Vis-à-vis des autorités, il fallait se soumettre (2:13-16)

  •       Il fallait honorer tous les hommes (2:17)

  •       Vis-à-vis de ceux qui nous commandent, il fallait aussi être soumis et accepter de souffrir selon le modèle de Christ (2:18-25)

  •       Vis-à-vis des maris, les épouses avaient à être soumises selon le modèle de Sara et Abraham, et chercher à les gagner à Christ le cas échéant (3:1-6)

  •       Vis-à-vis des épouses, les maris avaient à les honorer, étant tous pareillement des objets de grâce (3:7).

 

2.3        Chapitre 3:8 à 4:6

C’est la suite du sujet de la conduite quant aux relations dans la société.

Pierre rappelle que le gouvernement de Dieu demeure à l’égard de tout homme, c’est pourquoi ils devaient veiller à avoir une marche soigneuse selon Dieu (3:8-13). Une telle conduite, dans la justice pratique, peut nous amener à souffrir de la part des hommes ; c’est le chemin que Christ a connu (3:14-18). Ce chemin de souffrance n’est pas nouveau, il en a été ainsi déjà au temps de Noé quand, par le Saint Esprit, appelé Esprit de Christ dans les prophètes (1:11), il a été prêché, mais en vain, aux gens de ce temps (en « prison » maintenant du fait qu’ils n’ont pas cru). Comme Noé et sa famille avaient été un petit résidu (= un reste fidèle) épargné par les eaux du jugement, les croyants seraient de même épargnés du jugement, car Christ a porté ce jugement sur la croix : Sa résurrection en prouve l’accomplissement (3:19-22).

Ainsi, comme Christ a réglé la question du péché et n’a plus rien à faire avec le péché, nous devons, nous pareillement, marcher en n’ayant rien à faire avec le péché (4:1-6).

 

2.4        Chapitre 4:7 à 5:14

Ce qui précédait était plutôt ce qui était à ne pas faire. Pierre indique maintenant ce qui était spécialement à faire : agir avec un amour fervent et exercer les dons que chacun a reçu par grâce, ce qui est un moyen de transmettre la grâce de Dieu pour Sa gloire (4:7-11).

Pierre encourage les croyants à persévérer et à vivre justement au milieu de grandes persécutions comme celles de Christ, gardant la joie en Lui en vue de Son apparition (4:12-16), même si ces souffrances étaient également permises comme faisant partie du gouvernement de Dieu sur sa propre maison (4:17-19).

À cause de ce que le peuple de Dieu traversait, il était nécessaire que les anciens prennent grand soin du troupeau (5:1-4). Le sentiment d’être sous le gouvernement de Dieu doit toujours conduire à une grande humilité ; les plus jeunes avaient spécialement besoin d’y être exhortés. Quoi qu’il en soit on peut et doit rejeter toute inquiétude sur le Seigneur et Lui faire entièrement confiance (5:5-7 ; 4:19).

Lorsque l’épreuve est intense, Satan se tient prêt à s’emparer de ceux qui tombent ; il est bien nécessaire alors de tenir ferme la foi, et c’est le moyen de lui résister (5: 8-9) ; nous pouvons nous confier en Celui qui se servira des épreuves pour achever Son œuvre en nous jusqu’à notre introduction dans la gloire éternelle (5:10-11). Pierre termine son épître en assurant ses lecteurs qu’ils étaient bien dans la vraie grâce de Dieu (5:12-14). Les deux derniers versets paraissent être une allusion à l’épouse de Pierre et à Marc l’auteur de l’évangile et neveu de Barnabas (Actes 12 à 15).

 

3         Quelques versets-clés

« L’Esprit… rendant par avance témoignage des souffrances qui devaient être la part de Christ et des gloires qui suivraient » (1v11)

« Vous avez été rachetés… par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache, préconnu dès avant la fondation du monde » (1v18-20)

« Vous êtes une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ » (2v5)

« Vous êtes une sacrificature royale… pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière » (2v9)

« Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces » (2v21)

« Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois » (2v24)

« Christ a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les injustes, afin de nous amener à Dieu » (3v18)

« Rejetant sur Lui tout votre souci, car Il a soin de vous » (5v7)

« Le Dieu de toute grâce qui vous a appelés à la gloire éternelle dans le Christ Jésus… vous établira sur un fondement inébranlable » (5v10)

« Cette grâce dans laquelle vous êtes est la vraie grâce de Dieu » (5v12)